La Syrie et l’Iran discutent de la paix au Moyen-Orient et en Irak

publisher: upi

Publishing date: 1995-09-02

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Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a entamé samedi une visite de 24 heures à Téhéran pour discuter du processus de paix au Moyen-Orient, des groupes d'opposition palestiniens et de l'évolution de la situation en Irak, ont indiqué des sources à Damas. Khaddam a rencontré le président iranien Ali Akbar Hashemi Rafsandjani et lui a remis une lettre du dirigeant syrien Hafez Assad, ont indiqué les sources. Sa rencontre avec Rafsandjani a porté sur les pourparlers de paix au Moyen-Orient, notamment entre la Syrie et Israël. Les deux pays restent dans l’impasse sur le plateau du Golan, un plateau stratégique qu’Israël a conquis à la Syrie en 1967. La Syrie a exigé un retrait israélien du Golan, tandis qu’Israël a refusé de s’engager dans un retrait jusqu’à ce que Damas précise sa vision d’une future normalité. rapports. Les négociations syro-iraniennes ont également abordé la question des groupes palestiniens basés à Damas, notamment l'organisation musulmane radicale Hamas et le Jihad islamique en Palestine, qui s'opposent à l'accord de paix israélo-palestinien, ont indiqué les sources. Israël et les États-Unis se sont récemment plaints que la Syrie hébergeait un chef spirituel du Hamas, alléguant qu'il avait donné l'ordre de faire exploser un bus le 21 août en Israël, qui a tué cinq personnes et en a blessé 107 autres. Un communiqué du Hamas revendiquant la responsabilité de l'attaque a été publié à Damas. Le Hamas et le Jihad islamique, qui ont revendiqué plusieurs attentats-suicides en Israël et dans les territoires occupés, ont déclaré qu'ils opéraient depuis l'intérieur des territoires occupés. La Syrie a nié tout lien avec les bombardements. Khaddam et Rafsandjani ont également discuté de l'évolution de la situation en Irak, où le gouvernement a été ébranlé par la défection de deux hauts collaborateurs ainsi que par l'effet persistant des sanctions économiques de l'ONU imposées après l'invasion du Koweït par l'Irak en 1990, ont indiqué les sources.
Les tensions sont vives en Irak après la défection, le 8 août, vers la Jordanie, des deux principaux collaborateurs militaires du président irakien Saddam Hussein et de leurs épouses, toutes deux filles du président. Les sources ont indiqué que les discussions entre Khaddam et Rafsandjani revêtaient une importance particulière car elles précédaient une réunion jeudi entre des responsables syriens, iraniens et turcs, prévue dans la ville iranienne d'Aspahan. Cette réunion devait se concentrer sur les développements en Irak. Ces trois pays sont frontaliers de l'Irak et tiennent des négociations deux fois par an pour suivre l'évolution de la situation dans ce pays. L’une de leurs principales préoccupations concerne l’unité irakienne face aux initiatives séparatistes de certains secteurs de la population minoritaire kurde du nord et de la communauté musulmane chiite du sud.

		
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