Les vice-présidents syrien et iranien prévoient de se rencontrer à Damas ce week-end pour commencer à réparer leurs relations tendues, a déclaré mercredi un responsable syrien. Le vice-président iranien Hassan Habibi et son homologue syrien, Abdel Halim Khaddam, devraient discuter du processus de paix au Moyen-Orient, de l’Irak et des liens syro-iraniens, a déclaré le responsable, qui a demandé à ne pas être identifié. Habibi devrait arriver samedi, accompagné d’une délégation de haut niveau, pour des réunions dans le cadre d’un comité syro-iranien mis en place pour renforcer les relations. Les liens se sont tendus en novembre lorsque la Syrie a soutenu les Émirats arabes unis dans un différend avec l’Iran concernant les îles arabes du Golfe de Tonb, de Tonb Mineur et d’Abou Moussa. Habibi a annulé une visite à Damas et les journaux officiels iraniens ont critiqué la Syrie. Cependant, des sources occidentales ont indiqué à l’époque que la véritable raison de l’agacement de l’Iran était la perspective d’un isolement iranien qui pourrait résulter d’une percée dans les négociations de paix syro-israéliennes après l’assassinat du Premier ministre israélien Yitzhak Rabin. Bien que les dirigeants devraient discuter de ces pourparlers de paix – qui sont prévus pour reprendre à l’extérieur de Washington, D.C., à la fin de ce mois et sont fortement opposés par l’Iran – ils ne discuteraient pas des attaques menées par les guérilleros du Hezbollah soutenus par l’Iran contre des Israéliens dans le sud du Liban, a déclaré la source. Israël a demandé à plusieurs reprises à la Syrie, qui contrôle les deux tiers du Liban avec au moins 35 000 soldats, de réprimer les attaques des guérilleros durs qui s’opposent au processus de paix, y compris le Hezbollah, ou Parti de Dieu.
La principale cible des guérilleros durs est la zone de sécurité auto-proclamée de 9 miles (15 km) de large d’Israël établie à l’intérieur du sud du Liban en 1985 pour protéger le nord d’Israël contre les attaques des guérilleros. Environ 1 000 soldats israéliens et leur milice alliée de 1 800 membres contrôlent l’enclave. La semaine dernière, le département d’État américain a reconduit la Syrie et l’Iran sur sa liste des pays qui favorisent le terrorisme international.