La Syrie a exigé aujourd’hui le retrait inconditionnel d’Israël du Liban et a déclaré que l’accord parrainé par les États-Unis et signé par Israël et le Liban le 17 mai dernier était « nul et non avenu ».
S'adressant à la 38e Assemblée générale, le ministre syrien des Affaires étrangères, Abdul Halim Khaddam, a déclaré que les États-Unis et Israël avaient imposé au Liban un accord qui menaçait son unité nationale ainsi que la sécurité de la Syrie. Il a appelé à la fin de l'implication américaine au Moyen-Orient et a déclaré que les forces multinationales devraient quitter le Liban car, a-t-il accusé, elles ont dépassé leur objectif déclaré et menacé la paix et la sécurité dans la région.
Khaddam a également accusé « l’intervention directe des marines américains dans la guerre civile en soutien à l’une des parties représentait un danger pour la situation dans la région ». Il a appelé à l’arrêt de l’aide américaine à Israël, déclarant qu’une paix au Moyen-Orient exigeait le retrait total d’Israël des territoires qu’il occupe depuis 1967, un retrait inconditionnel du Liban et la reconnaissance des droits des Palestiniens à un État indépendant.
Khaddam a appelé à l’imposition de sanctions contre Israël et à la suspension de l’adhésion d’Israël à l’organisation mondiale.