Khaddam répondait aux questions posées par des journalistes kuwaitiens en visite concernant les véritables raisons du retard de la Syrie à rejoindre les parties arabes ayant signé des accords de paix et la volonté de la Syrie de supporter une telle situation. Khaddam a déclaré : « Nous, en Syrie, avons une cause, et notre cause est celle de chaque Arabe. Le temps ne nous a pas pressés, et nous ne pouvons pas faire une erreur temporelle qui conduirait à une erreur géographique. »
Concernant le plan de paix du président George Bush, Khaddam a dit qu’il n’est pas nouveau, mais que le plan repose sur un État palestinien temporaire avec des frontières et des composantes floues.
Le vice-président syrien a attribué la faiblesse du monde arabe à l’existence d’un « régime arabe vaincu » qui doit être remplacé par un régime capable de faire face aux défis.
À propos de l’Irak et du rapprochement de la Syrie avec lui, ainsi que de l’impact de ce rapprochement sur les relations avec le Koweït, Khaddam a déclaré : « La relation entre la Syrie et le Koweït est historique et distinguée et ne sera pas affectée par les changements d’événements. Le Koweït est un pays et un peuple chers pour nous, et la coopération existe avec lui depuis longtemps. »
Il a ajouté que la Syrie considère toute agression contre l’Irak comme une grave erreur car elle menace de diviser l’Irak, ce qui n’est dans l’intérêt de personne. Il a précisé que son pays distingue entre sa relation avec le Koweït et son soutien à Bagdad contre les intentions américaines de l’attaquer.