Beyrouth – Paris – Agences
Le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires du Moyen-Orient a déclaré que l’administration Bush ne conclurait aucun accord avec la Syrie pour négocier la souveraineté du Liban en échange de promesses de rétablissement de la stabilité dans le pays. David Welch, dans des déclarations aux journalistes à Beyrouth après sa rencontre avec le patriarche maronite Nasrallah Boutros Sfeir, considère tout accord de ce type comme une ingérence étrangère dans les affaires du Liban. Il a souligné le soutien de Washington au Liban, tant au gouvernement qu’au peuple, se tenant fermement à leurs côtés. L’officiel américain, accompagné du conseiller adjoint à la sécurité nationale Elliott Abrams, est récemment arrivé à Beyrouth lors d’une visite qualifiée de manifestation de solidarité avec le Liban.
Dans un autre développement, l’ancien vice-président syrien Abdul-Halim Khaddam a déclaré qu’il formerait un gouvernement en exil. Dans une interview avec le magazine allemand Der Spiegel, il a exprimé sa conviction que le régime du président Bachar al-Assad a déjà commencé à tomber et ne survivra pas après cette année, faisant face à une pression croissante en raison des problèmes économiques internes et de l’enquête internationale sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri. Khaddam, dans une interview depuis Paris, a précisé qu’il serait prêt à collaborer avec le Parti Baas et avec des leaders islamiques qu’il a décrits comme faisant partie du riche tissu islamique qui définit la principale personnalité de la Syrie. Il a noté qu’il n’exclurait aucun groupe politique de son gouvernement qui adhère aux « règles fondamentales de la démocratie », expliquant que « la majorité des Baasistes en Syrie se sont retournés contre le régime depuis longtemps, voyant les erreurs du gouvernement chaque jour. » Il a ajouté : « Personne ne devrait répéter l’erreur commise avec le Parti Baas syrien que les Américains ont commise avec le Parti Baas irakien. »
Ces déclarations interviennent à un moment où son fils, Jihad, a démenti des informations de certains médias affirmant que son père est sous pression française pour quitter Paris, affirmant à l’agence de presse française qu’il n’y a aucune pression de la part du gouvernement français ; c’est le contraire.