Des sources opposées au gouvernement syrien ont confirmé au « Al-Araby Al-Jadeed » le décès d’Abdul Halim Khaddam, l’ancien vice-président de la Syrie et l’une des figures éminentes de la politique syrienne moderne, dans un hôpital de la capitale française, Paris, à l’âge de 88 ans.
Le général de brigade Mohammed Haj Ali, un déserteur du régime syrien, a déclaré à « Al-Araby Al-Jadeed » que « Khaddam est décédé naturellement chez lui à 6 heures du matin, heure de Paris. »
Khaddam a occupé plusieurs postes en Syrie, le dernier étant celui de vice-président, avant de faire défection du régime en 2005 après l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri.
Il a fait défection du régime syrien en décembre 2005, après la détérioration de sa relation avec le président syrien Bachar al-Assad. Il s’est ensuite installé à Paris.
Après avoir trouvé refuge à Paris, il a déclaré à plusieurs reprises dans des déclarations à la presse qu’il était fermement convaincu que Bachar al-Assad avait ordonné aux services de renseignement syriens d’assassiner Rafik Hariri en février 2005.
En exil en 2006, Khaddam a fondé le « Front de Salut National », qui regroupe des personnalités de l’opposition syrienne. En août 2008, le premier tribunal militaire criminel de Damas a émis 13 condamnations par contumace contre Khaddam, la plus sévère étant la réclusion à perpétuité avec travaux forcés, pour divers chefs d’accusation, dont « diffamation criminelle du leadership syrien, fourniture de faux témoignage au comité d’enquête international sur le meurtre de Hariri, et écrits et discours non approuvés par le gouvernement syrien. »