Le ministre libanais des Affaires étrangères Fouad Butros est arrivé à Damas mercredi 5 juillet alors que les combats entre les forces syriennes de maintien de la paix et les milices chrétiennes se poursuivent à Beyrouth.
M. Butros a rencontré les dirigeants syriens puis est rentré au Liban, porteur de ce qui était considéré comme un ultimatum syrien. Lors de sa visite d’une journée à Damas, M. Butros a d’abord rencontré le Ministre des Affaires étrangères Abdul Halim Khaddam. Les pourparlers ont eu lieu alors que les Syriens ont continué à bombarder les positions de droite dans l’est chrétien de Beyrouth, où de violents combats se déroulent depuis samedi dernier (29 juin).
Jeudi 6 juillet, plus de 200 personnes auraient été tuées et plus de 500 blessées. M. Butros s’est également entretenu avec le président syrien Hafez al-Assad. Des sources diplomatiques occidentales ont indiqué qu’il était ensuite retourné à Beyrouth avec un ultimatum syrien au président libanais Elias Sarkis.
On pense que M. Sarkis avait jusqu’à jeudi 6 juillet à midi pour donner des assurances claires que les milices chrétiennes seraient désarmées et que les Syriens seraient autorisés à prendre position n’importe où au Liban. Le président Sarkis avait menacé de démissionner, mais la radio phalangiste de droite libanaise a déclaré jeudi 6 juillet qu’il avait suspendu son annonce de démission à la condition que la Syrie retire son ultimatum.