Le président soviétique Andrei A. Gromyko a rencontré le vice-président syrien mercredi, ce qui, selon les diplomates occidentaux, pourrait être une tentative du Kremlin d’unir ses critiques des politiques américaines et israéliennes avec celles de ses alliés arabes.
La visite à Moscou du responsable syrien, Abdel-Halim Khaddam, coïncide avec des discussions entre les dirigeants soviétiques et le numéro deux du gouvernement libyen, Abdel-Salam Jalloud.
Il a été rapporté que Jalloud avait rencontré le ministre soviétique de la Défense, le maréchal Sergei L. Sokolov, mercredi, mais l’agence de presse soviétique officielle Tass n’a pas précisé si les deux avaient convenu de nouvelles livraisons d’armes soviétiques à la Libye.
Tass n’a donné aucun détail sur la rencontre de Gromyko avec le vice-président syrien, et les médias officiels n’ont pas précisé combien de temps ni lui ni Jalloud, le bras droit du dirigeant libyen Moammar Kadhafi, resteront à Moscou.
Jalloud a été reçu par le dirigeant soviétique Mikhaïl S. Gorbatchev et le Premier ministre Nikolai I. Ryjkov mardi.
Lundi, Gorbatchev a averti qu’une attaque américaine ou israélienne contre la Syrie ou l’Organisation de libération de la Palestine en dehors d’Israël aurait des « conséquences incalculables », selon Denis Healey, porte-parole des affaires étrangères du Parti travailliste britannique.