Les chefs de milice se préparent à dévoiler un pacte de paix.

publisher: UPI

Publishing date: 1985-12-29

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Les dirigeants des trois principales milices rivales du Liban se préparaient dimanche à dévoiler un accord de paix soutenu par la Syrie pour mettre fin à une décennie de guerre civile et accorder finalement plus de pouvoir à la majorité musulmane.

Les trois chefs de milice, qui ont signé l’accord samedi dans la capitale syrienne de Damas, étaient censés rencontrer séparément le président syrien Hafez Assad avant de révéler les détails de leur pacte, a rapporté la radio de Beyrouth.

Elie Hobeika, 29 ans, chef de la milice chrétienne des Forces libanaises, a rencontré Assad dimanche, mais aucun détail des entretiens n’a été donné, a rapporté la radio officielle de Damas.

Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a obtenu l’accord entre Hobeika, le chef de milice chiite musulmane Amal Nabih Berri et le chef de milice musulman druze Walid Jumblatt au cours de trois mois de pourparlers à Damas.

La participation de Hobeika est intervenue malgré l’opposition de politiciens chrétiens vétérans.

Les journaux de Beyrouth ont publié dimanche ce qu’ils ont décrit comme le texte final de l’accord de paix, le premier entre les combattants eux-mêmes malgré une série d’appels à un cessez-le-feu de la part des dirigeants politiques depuis le début de la guerre civile en 1975. Environ 100 000 personnes sont mortes dans les combats.

Parmi les mesures prévues dans le document publié figurent un cessez-le-feu immédiat et global avec l’aide de la Syrie, le déploiement de forces syriennes dans certaines parties du Liban et la dissolution des milices.

Le document demande également une « coordination totale » en matière de politique étrangère avec la Syrie et l’utilisation de ses troupes pour empêcher les forces israéliennes d’utiliser le Liban pour attaquer la Syrie, ont indiqué les journaux.

Mais l’accord précise qu’un armistice de 1948 avec Israël restera en vigueur – un point apparemment obtenu par la milice chrétienne.

L’accord prévoit la formation immédiate d’un nouveau gouvernement qui nommera un nombre accru de parlementaires. Le nouveau parlement comptera 198 membres – au lieu des 99 de l’actuelle législature.

Les parlementaires seront répartis également entre chrétiens et musulmans avec le même nombre pour chacune des trois principales communautés du Liban – les maronites chrétiens, les musulmans sunnites et les musulmans chiites.

L’accord n’a pas défini la durée d’une « période de transition » pour la mise en place des réformes.

Le parlement actuel, élu en 1972, est pondéré à 6 contre 5 en faveur des chrétiens conformément au système libanais vieux de 42 ans d’attribution des postes politiques sur des bases religieuses.

Le document de 23 pages a également réduit les pouvoirs du président chrétien Amin Gemayel, qui a déclaré soutenir l’accord.

L’accord reflète le succès de la Syrie dans l’augmentation de son rôle en tant que courtier de puissance régionale. La Syrie compte environ 35 000 soldats dans le nord et l’est du Liban.

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