Certains signes indiquent que les médias arabes influents ont reçu pour instruction de ne plus diffuser de déclarations de l'ancien vice-président syrien Abdul Halim Khaddam, qui a appelé au renversement du président Bachar al-Assad.
Plusieurs médias saoudiens n’ont pas montré ni publié les longs entretiens qu’ils ont menés avec M. Khaddam.
D'autres sources médiatiques arabes affirment que cela résulte d'instructions du gouvernement saoudien.
L'édition de vendredi dernier du journal saoudien al-Hayat - l'un des médias les plus respectés du monde arabe - a annoncé qu'il publierait le lendemain une nouvelle interview complète de M. Khaddam.
Mais l'édition de samedi du journal ne contenait aucune trace de l'interview et aucune explication sur les raisons pour lesquelles elle n'avait pas été publiée.
La chaîne de télévision saoudienne MBC aurait également réalisé une interview de trois heures avec l'ancien vice-président syrien, aujourd'hui en exil à Paris, qui devait être diffusée vendredi dernier.
Cela non plus n’a pas été diffusé.
Pression internationale
Selon certaines informations, une autre chaîne de télévision, Al-Arabiya, basée à Dubaï – financée en grande partie par de l'argent saoudien – a renoncé à diffuser de nouvelles allégations de M. Khaddam.
Le journal londonien al-Quds al-Arabi, qui maintient une ligne fortement anti-américaine et anti-saoudienne, a cité des sources saoudiennes anonymes affirmant que le ministère de l'Information du pays avait demandé aux médias saoudiens de cesser de se concentrer sur M. Khaddam. .
Cela contraste fortement avec le comportement antérieur des médias financés par l’Arabie saoudite à l’égard de M. Khaddam.
Al-Arabiya et un autre journal influent, al-Sharq al-Awsat, ont publié des entretiens incendiaires avec M. Khaddam dans lesquels il appelait au renversement du régime syrien.
Des informations non confirmées parues dans les médias arabes suggèrent que le roi Abdallah d'Arabie saoudite et le président égyptien Hosni Moubarak, qui ont tous deux rencontré M. Assad ce week-end, souhaiteraient alléger la pression sur la Syrie, craignant qu'elle ne devienne incontrôlable.