Les mots les plus marquants de l’interview d’Abdel Halim Khaddam/AlArabia

عبد الحليم خدام

publisher: الجزيرة

Publishing date: 2006-01-02

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- « Le contenu de la cruauté (…) Vous (Hariri) voulez amener le président du Liban. Moi (Assad) ne vous le permet pas. J’écraserai quiconque tentera de s’écarter de notre décision. Je ne me souviens pas des mots exacts, mais ils étaient extrêmement cruels. Le Premier ministre Hariri est parti, sa pression est montée et il a commencé : "Il saignait du nez. Ghazi Kanaan l'a emmené à son bureau et essayait de calmer les choses".
- « Nous devons attendre l’enquête. En principe, un (appareil de sécurité) ne peut pas prendre seul cette décision (d’assassiner Hariri).»
- « Rustom Ghazaleh s'est comporté comme s'il était le dirigeant absolu du Liban. Un jour, il a insulté Rafik Hariri, Nabih Berri et Walid Joumblatt. J'ai dit au président, pourquoi reste-t-il au Liban ? Il se comporte de manière déraisonnable. Je lui ai dit, Rustom Ghazaleh a pris 35 millions de dollars à la City Bank et le dossier qu'ils vous ont certainement présenté (...) Vous êtes le commandant de l'armée et votre officier qui a commis ces atrocités. Comment le gardez-vous ? Il a répondu que Ghazi Kanaan était celui qui l'avait nommé. Après l’assassinat de Hariri, j’ai rencontré le président le 28 février et lui ai dit : « Ce criminel, amenez-le et coupez-lui le cou. C’est lui qui a créé cette situation au Liban. » Il a dit : "De toute façon, il y a des formations qui arrivent et nous allons les changer, mais il ne l'a pas changé."


- «J'ai dit au président de former une commission d'enquête et d'amener les officiers qui ont commis des erreurs au Liban et de les transférer devant un tribunal de terrain et de les juger afin qu'ils portent la responsabilité de leurs erreurs. Pourquoi l’État devrait-il le supporter ? (…) Pourquoi protéger Rustum Ghazala alors que tout le monde connaît les péchés de cet homme ?
- « Incitation contre Hariri par des partis libanais, dont Lahoud et Jamil al-Sayyid (…) Certains partis libanais prévoyaient d'entraîner la Syrie dans ce dans lequel elle est tombée (…) Les instigateurs (en Syrie) sont issus du cercle entourant le président. de la République. »
- « L’hypothèse de (Ahmed) Abu Adass était stupide. L'opération a nécessité mille kilogrammes (d'explosifs). Abu Adass pourrait-il apporter ce type d’explosifs ? S’il était dans la voiture, où sont son corps et ses parties ? Je ne pense pas qu'il y ait une personne sensée qui accepterait qu'on dise qu'Abu "carême derrière le crime".

- « Je ne veux pas être accusé. Ce dossier nécessite de la haute technologie, un organe de contrôle opérationnel de pas moins de 20 personnes et la gestion de cette opération majeure (…) Qui peut ? Quelle organisation, n'importe qui, peut produire mille kilogrammes d'explosifs ? (…) C'est une grande opération avec un dispositif derrière. Ce que l’enquête devrait découvrir
- « Je ne veux pas être accusé. Il existe une commission d’enquête en laquelle j’ai personnellement confiance, et toutes les parties au Liban ont confiance dans cette commission et dans ce qui en résulte. Alors on peut dire tel appareil ou cela. Ce processus ne peut être réalisé que par un appareil puissant doté de grandes capacités.

- « La campagne contre Hariri est menée par certains de nos amis. Suleiman Franjieh affirme que Hariri est un projet étranger. Omar Karami : Hariri et Joumblatt adoptent un projet américain (…) Ce groupe menait une campagne empoisonnée contre Hariri.»
- Le rapport de Mehlis est « technique ». Cela veut dire qu'il a donné un résumé de ce qu'il avait et qu'il ne peut pas donner tout ce qu'il a parce que cela nuirait à l'intégrité de l'enquête. Mehlis est un juge professionnel et réputé et son rapport est bon. Il a évité de politiser l’enquête même si le crime est politique (…) Ceux qui ont politisé l’enquête sont les suspects.»

- « Il est trop tôt pour dire telle ou telle équipe, mais la campagne politique dirigée contre Hariri a créé une crise parmi les Libanais, et nous devons tous attendre l'enquête. Y avait-il de bonnes relations entre les dirigeants syriens et Hariri ? Cette question pourrait éclairer le problème entre cet homme et les dirigeants syriens.»
- « Au sein de la direction, on a parlé de la résolution 1595 et il y a eu une campagne contre le Premier ministre Hariri, affirmant qu'il commettait un acte irresponsable au Liban, celui de rassembler sa secte, et cela contre la Syrie. J'ai appelé le président (et lui ai demandé) pourquoi les dirigeants parlaient, parce que ces discussions se propageraient (…) Pourquoi Hariri est-il dangereux s'il se rassemble ? Sa secte est autour de lui, et ce n'est pas le cas de Hassan Nasrallah ou de Nabih Berri.» 

- « Au bout de quelques jours, j'ai demandé à Mohsen Dalloul d'informer Abou Bahaa (Hariri) de quitter le Liban car sa situation était compliquée en Syrie. Cela s'est produit des mois avant son assassinat. Il ne m’est jamais venu à l’esprit que la Syrie allait assassiner Hariri.»

 - « Ce climat a créé certaines impressions parmi les gens. Ce qui prouve, renforce ou nie ce climat, ce sont les résultats de l’enquête.»
 
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