« Deux Axes Inévitables Planent sur le Déroulement de la Réunion au Sommet Entre le Roi Saoudien Abdullah bin Abdulaziz et le Président Égyptien Hosni Mubarak dans la ville de Djeddah sur la côte de la mer Rouge plus tard aujourd’hui, mardi. Ces axes sont les répercussions des déclarations de l’ancien Vice-Président Syrien Abdul Halim Khaddam et de la demande du comité d’enquête international d’interviewer le Président Syrien Bashar al-Assad et son Ministre des Affaires Étrangères Farouk al-Sharaa. Les sources officielles des deux pays n’ont pas commenté sur les sujets potentiels à discuter lors du prochain sommet. Cependant, ces sujets s’inscrivent dans le contexte des efforts diplomatiques entrepris par Riyad et Le Caire depuis plusieurs mois pour tenter de sauver Damas de l’emprise croissante de la communauté internationale, comme le voient les observateurs politiques régionaux. Malgré le mécontentement non déclaré de plusieurs décideurs dans le monde arabe concernant les politiques de Damas qui ne correspondent pas à son poids dans la région, plusieurs capitales voisines craignent les implications de la confirmation de l’implication d’éléments du gouvernement syrien dans l’assassinat de l’ancien Premier Ministre Libanais Rafik Hariri, comme indiqué dans le premier rapport du comité d’enquête international sur l’incident.
L’ancien Vice-Président Syrien Abdul Halim Khaddam avait déclaré dans une interview à la chaîne Al-Arabiya à propos de la menace explicite du Président Syrien contre Hariri plus tôt, ce qui avait provoqué une hausse de la tension artérielle de Hariri, en particulier lorsque l’on avait franchement informé que quiconque s’opposerait à la décision syrienne au Liban serait écrasé. Hariri, qui s’était opposé à la prolongation du mandat du Président actuel, Emile Lahoud, en raison de sa violation de la constitution libanaise, a été mentionné. Le porte-parole du comité d’enquête international sur l’assassinat de Hariri a déclaré lundi que le comité avait demandé une réunion avec le Président Syrien Bashar al-Assad et le Ministre des Affaires Étrangères Farouk al-Sharaa, et a également exprimé le souhait de rencontrer l’ancien adjoint du Président Syrien, Abdul Halim Khaddam.
Nisrat Hassan a déclaré : « Le comité a demandé à rencontrer Assad, Sharaa, et d’autres Syriens, et nous attendons la réponse des autorités syriennes. » Le comité d’enquête international a conclu dans deux rapports publiés en octobre et décembre que des responsables de la sécurité syrienne et libanaise étaient impliqués dans l’assassinat de l’ancien Premier Ministre Libanais. D’autre part, le leader de la majorité parlementaire libanaise, Saad Hariri, a salué la « témoignage historique » donné par Khaddam dimanche. Le Président Libanais Emile Lahoud, qui a rejeté l’accusation de Khaddam selon laquelle il aurait dirigé une campagne d’incitation contre Hariri, a été critiqué. Hariri, qui se trouve actuellement en dehors du Liban en raison des menaces reçues, a considéré le « témoignage historique » de Khaddam comme étant « dans l’intérêt du Liban et de la vérité défendue par tous les Libanais. »