Dimanche, un rassemblement de 50 personnalités de l'opposition syrienne a eu lieu à Londres, parmi lesquels l'ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, et l'observateur général des Frères musulmans, Ali Sadreddin Al-Bayanouni. L'objectif de la réunion était de discuter des méthodes pacifiques pour changer le régime de Damas.
Les membres de l'opposition syrienne se sont réunis pour la « conférence fondatrice » du Front du salut national. Leur objectif est de provoquer un changement de régime en Syrie par des moyens pacifiques, en rejetant fermement toute ingérence extérieure dans les affaires du pays.
Cette initiative intervient à un moment où le régime du président Bachar Al-Assad fait face à d'importantes pressions internationales. La communauté internationale exhorte la Syrie à coopérer pleinement à l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri le 14 février 2005.
Une source proche de Khaddam a informé l'AFP que les participants établiraient le programme d'action et la direction du Front de salut national lors de la réunion. La conférence se terminera par une conférence de presse lundi.
Lors de son discours d’ouverture de la conférence, Khaddam a qualifié le régime syrien actuel de système unipersonnel et familial, servant de terrain fertile à la corruption et à la peur.
Il a en outre exprimé sa conviction que le régime est voué à l'effondrement, comme en témoigne l'arrestation d'intellectuels et d'individus qui osent s'exprimer. Selon Khaddam, lorsque les mots deviennent plus puissants que les armes, c'est le signe que la chute du régime est imminente.
Cependant, il a reconnu les défis importants sur la voie du changement et a souligné la nécessité de reconnaître et de surmonter ces difficultés.
Khaddam a présenté deux options pour la Syrie. La première consiste à persister dans la situation actuelle, qui, selon lui, mènerait à la disparition de la Syrie, aux souffrances de la population et à son retrait. L’autre voie consiste pour la Syrie à revenir au peuple, en construisant un nouveau système démocratique qui respecte les principes de rotation du pouvoir par le biais d’élections libres. Un tel système garantirait la liberté des citoyens, favoriserait les libertés sociales et individuelles, établirait la justice et l'égalité et mettrait fin aux politiques d'isolement, de discrimination et d'exclusion.