Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a souligné l'engagement de la Syrie à fournir assistance et soutien à l'État libanais afin de surmonter la crise et de parvenir à la stabilité. Il a appelé les nations arabes à renforcer leur soutien au Liban et a souligné que le retrait d'Israël du sud contribuerait à consolider l'autorité de l'État libanais. Khaddam a également mentionné que la Syrie s'engage avec plusieurs pays pour aider à mettre en œuvre la résolution 425 de l'ONU.
Hier après-midi, le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a effectué une visite surprise au siège provisoire du président à Ramlet al-Bayda, où il a été reçu par le président Elias Hrawi. Khaddam était accompagné du général Hikmat Shihabi, chef d'état-major de l'armée arabe syrienne, et du général de brigade Ghazi Kanaan, chef de la branche du service de sécurité et de reconnaissance des forces syriennes au Liban. Dans un premier temps, le président Hrawi a tenu une réunion avec eux, puis le Premier ministre Omar Karami et le président du Parlement Hussein Al-Husayni se sont joints aux discussions. La visite s'est déroulée dans le cadre de strictes mesures de sécurité appliquées par l'armée libanaise et l'armée arabe syrienne à proximité du quartier général présidentiel.
Lors d'un déjeuner à 13h30, le président Hrawi et la délégation ont discuté des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l'accord de Taëf.
En quittant le siège présidentiel à 17h15, Khaddam a fait une déclaration aux journalistes concernant la visite. Il a déclaré que le but de la visite était de renforcer la coopération et la consultation entre les deux pays. La réunion a porté sur les contacts et mouvements régionaux, les intérêts communs et l'échange de points de vue. Khaddam a affirmé le soutien et l'assistance continus de la Syrie au Liban, exprimant son accord sur l'analyse et la vision de la situation. Il a également mentionné que le président Hrawi a fait le point sur les mesures prises par le gouvernement libanais pour mettre en œuvre la Charte nationale, et que la Syrie a assuré son soutien continu dans la résolution de la crise.
Concernant le soutien de la région arabe à la mise en œuvre de la résolution 425 de l'ONU, Khaddam a souligné la nécessité pour toutes les nations arabes de renforcer leur soutien au Liban. Il a appelé à des contacts et à des efforts accrus qui faciliteraient le retrait des forces israéliennes du sud, car cela constituerait une étape cruciale dans la consolidation de l'autorité de l'État libanais. La Syrie est activement engagée dans un dialogue avec divers États, explorant les moyens d'aider le Liban à mettre pleinement en œuvre la résolution 425.
Les discussions entre Khaddam et les responsables libanais ont également porté sur les relations existantes entre les deux pays. Ils ont échangé leurs points de vue sur les contacts et les mouvements, dans le but d'aligner leurs efforts dans le cadre de ces développements. Les discussions ont également porté sur la mise en œuvre des dispositions relatives aux relations syro-libanaises énoncées dans la Charte de l'accord national, qui a été approuvée par le Parlement.
• Selon vous, que faut-il dans la région arabe pour soutenir la demande libanaise de mise en œuvre de la résolution 425 ? Que peuvent faire les Arabes ?
_ Tous les pays arabes devraient renforcer leur soutien à l'État libanais et engager des contacts et des efforts qui contribueront à la mise en œuvre de la résolution 425 et à la réalisation du retrait israélien du sud. Ce retrait constitue une étape cruciale pour renforcer le processus d'extension de l'autorité de l'État et restaurer toutes ses capacités au Liban. Quant à nous, nous sommes actuellement en contact avec plusieurs États, explorant les voies et moyens pour aider l'État libanais à mettre pleinement en œuvre la résolution 425.
• Le thème des relations privilégiées et le projet de projet envoyé à Damas, a-t-il fait l'objet de discussions ?
_ Nos discussions tournent systématiquement autour des relations existantes entre nos deux pays. Ces relations ont conduit à des dialogues, à un partage d'informations avec l'État libanais concernant les contacts et les mouvements, et à un accord sur les concepts sur lesquels nous pouvons travailler en collaboration dans le cadre de ces initiatives. Il est naturel de dire que nous avons abordé certains développements liés à la mise en œuvre des dispositions concernant les relations syro-libanaises telles que définies dans la Charte de l'accord national, qui a été approuvée par le Parlement.
• Sommes-nous sur le point de résoudre la question des otages étrangers au Liban après ces récents succès dans l'extension de l'autorité de l'État libanais ?
Nous pensons que les circonstances sont désormais plus positives. Cependant, un problème persiste : des centaines de Libanais sont détenus par les autorités israéliennes. Nous avons appris de certaines sources que les détenus réclament la libération des otages libanais.
• Avez-vous discuté au cours de la réunion de la visite attendue du ministre soviétique des Affaires étrangères au Liban mardi prochain ?
J'ai informé le Président Hrawi des discussions qui ont eu lieu entre les parties syrienne et soviétique lors de la visite du ministre soviétique à Damas. Même si nous ne connaissons pas les sujets exacts qu’il abordera, l’orientation générale des discussions sur ce sujet était claire tant pour les parties libanaise que syrienne.
Nous considérons cette visite comme significative car elle représente une autre forme de soutien international à l'État libanais, au processus de réconciliation nationale et une réaffirmation des progrès réalisés ces derniers mois vers le redressement du Liban et la promotion de la paix dans le pays.
En réponse, le Premier ministre Karami a déclaré : "Cette réunion a eu lieu aujourd'hui dans le cadre des consultations en cours entre les responsables libanais et syriens. Divers sujets ont été discutés et il y a eu un accord et un consensus sur toutes les opinions."
• Concernant le thème des relations spéciales et du projet développé, y a-t-il eu des commentaires syriens ?
Naturellement, il y a eu une discussion sur certaines questions liées à ce sujet. Il est d'usage de négocier et de discuter de tous les points lorsqu'il existe un accord ou un traité entre deux pays. De nombreux points ont été clarifiés et nous sommes parvenus à un accord sur tous.
• Pouvez-vous donner un aperçu de l'orientation des discussions sur la clarification de nombreux points ?
Il n'est pas permis de divulguer ces informations tant que le Conseil des ministres n'a pas été informé à ce sujet.
• Certains partis ont exigé que la question des relations privilégiées soit discutée après le déploiement de l'armée sur tout le territoire libanais. Que pouvez-vous dire à ce sujet ?
Chacun a droit à son opinion dans notre pays démocratique. Cependant, en tant que gouvernement, nous sommes déterminés à mettre en œuvre l’intégralité de l’accord de Taëf et nous avons déclaré que toute clause ou dérogation à une clause perturberait l’ensemble du processus. Nous sommes fermement convaincus que la régulation des relations entre le Liban et la Syrie est essentielle et nécessaire. Cela contribuera à établir la sécurité, la stabilité et la tranquillité dans toutes les régions. Par conséquent, discuter de cette question présente un grand intérêt tant pour la Syrie que pour le Liban, plutôt que pour la seule Syrie.
• La réunion prévue lundi est-elle toujours en bonne voie ?
Certes, notre objectif est de procéder à un examen final de ce projet, après quoi il sera présenté au Cabinet.