Richard Murphy, le principal expert du Département d'État américain sur le Moyen-Orient, et le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam se sont rencontrés dimanche pour des entretiens sur cette région déchirée par le conflit, a rapporté la radio Damas.
La radio publique n'a pas fourni d'autres détails sur les entretiens entre le secrétaire d'État adjoint chargé des Affaires du Moyen-Orient et le vice-président syrien.
La radio de Damas a plutôt mis en avant des reportages détaillés sur le soulèvement palestinien dans les territoires occupés par Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. La radio d'État a rapporté que les écoles en Syrie avaient été fermées dimanche, un jour scolaire normal, après que le parti Baas au pouvoir ait envoyé des idéologues socialistes faire la leçon aux étudiants sur la « révolution » dans les territoires occupés.
Murphy s'est rendu vendredi soir en Syrie depuis l'Europe pour une tournée au Moyen-Orient qui comprend l'Arabie saoudite, l'Égypte et Israël.
Les médias officiels syriens n'ont mentionné la visite de Murphy que samedi midi, lors de sa réunion de cinq heures avec le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk al-Sharaa.
Murphy, qui portait un message du président Reagan au président syrien Hafez al-Assad, aurait été envoyé dans le cadre d'une nouvelle campagne de Washington visant à relancer le processus de paix au Moyen-Orient après les troubles dans les territoires occupés.
Depuis l’arrivée de Murphy, les médias syriens contrôlés par l’État ont intensifié leur anti-américanisme. Ton.
Le journal Tishreen a déclaré dimanche dans son éditorial que l'envoyé américain n'apportait aucune idée nouvelle. L'éditorial disait : "La tournée de Murphy vise à sauver la face de l'Amérique après la révolution palestinienne en Cisjordanie."
La Syrie a rejeté les accords de paix de Camp David de 1978 entre Israël et l'Égypte, parrainés par les États-Unis, et a déclaré que le conflit de longue date au Moyen-Orient ne pourrait être résolu que lors d'une conférence de paix internationale à laquelle participerait l'Union soviétique.
Les responsables américains se sont montrés prudents en confirmant les informations selon lesquelles Washington promouvrait un plan visant à transférer le pouvoir aux Palestiniens dans les territoires occupés et à retirer les forces israéliennes des zones arabes densément peuplées.
Le plan appellerait à une nouvelle forme d'autonomie gouvernementale pour la distinguer du plan d'autonomie gouvernementale contenu dans le Traité de Camp David.