Hamadeh: Les tentatives syriennes de déstabiliser le Liban vont s’intensifier
Hariri: Le président de la République exerce une fonction médiatique au profit d’une partie régionale
Les répercussions des paroles choquantes et retentissantes de l’ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, dans son entretien avec la chaîne « Al-Arabiya », continuent de résonner sur plusieurs fronts, éclipsant d’autres sujets. Malgré les vacances du Nouvel An, marquées par l’absence de joie en raison de la persistance des assassinats et des attentats, les révélations de Khaddam sur les menaces directes du président syrien Bachar al-Assad contre le président martyr Rafic Hariri restent présentes et jettent leur ombre sur la situation politique générale. Le ministre des Communications, Marwan Hamadeh, a déclaré : « La Syrie continuera ses tentatives de déstabiliser le Liban avec une férocité accrue après la bombe des déclarations de Khaddam », soulignant que « la réponse syrienne avait commencé dès l’émission de la résolution 1636 ». En revanche, les organes politiques syriens ont poursuivi leur campagne de diffamation contre Khaddam, le parti Baas ayant décidé de l’expulser de ses rangs « en tant que traître au parti et à la patrie, en dehors de ses principes, de ses valeurs et de ses traditions ». Le bureau de presse du palais présidentiel de Baabda s’est joint à cette campagne, accusant Khaddam d’avoir « délibérément déformé les faits », qualifiant son discours télévisé de « confus dans le temps et dans l’espace ». Il a nié que le président Émile Lahoud ait lancé des campagnes d’incitation contre le président martyr. Cela a suscité une réponse du bureau de presse du chef du bloc parlementaire « Al-Mustaqbal », le député Saad Hariri, qui a exprimé un profond regret quant à l’implication du président de la République libanaise dans des questions qui portent atteinte à sa dignité et à la crédibilité du Libanais. Le communiqué a qualifié les déclarations de Khaddam de « témoignage historique en faveur du Liban et de la vérité défendue par tous les Libanais ». Cela intervient alors qu’une source diplomatique a affirmé que le ministère français des Affaires étrangères n’avait eu aucun contact avec Khaddam, qui effectue une visite privée en France. La source a déclaré à l’Agence France-Presse : « La diplomatie française a appris par des informations de presse que Khaddam réside à Paris depuis juin ». Le ministre des Communications, Marwan Hamadeh, a prévu que les tentatives syriennes de déstabiliser le Liban vont probablement s’intensifier avec cette « bombe », car le témoin est un membre de la famille et a décrit avec précision ce que nous avons dit aux enquêteurs internationaux sur l’assassinat du président martyr Rafic Hariri ». Il a souligné dans une interview avec la radio « Al-Hurra » que « la réponse syrienne (à ces déclarations) avait commencé auparavant, depuis l’émission de la résolution 1636, à travers plusieurs initiatives, la première d’entre elles étant les tentatives d’attentats dans le Sud. Ce ne sera pas la dernière, avec une tentative de démantèlement du gouvernement libanais par l’isolement de certains ministres proches de la Syrie ».
« Khaddam » La chaîne « Al-Arabiya » a continué hier à diffuser de nouveaux extraits de l’interview de Khaddam, qui a déclaré : « Le scénario irakien, faisant référence à la guerre américaine en Irak, n’est absolument pas envisageable en Syrie ». Il considère que les États-Unis « n’utiliseront pas la force militaire contre la Syrie ». Il souligne que « l’état de pression psychologique et politique est un obstacle pour le pays et inquiétant, car la Syrie vit dans une situation qu’elle n’a pas connue depuis son indépendance ». Il affirme que « la Syrie vit aujourd’hui dans un isolement arabe et international avec des menaces constantes, ce qui constitue une grande préoccupation pour le citoyen syrien ». Il ajoute : « Nous ne devons pas commettre l’erreur de Saddam Hussein qui a fermé ses oreilles et son esprit aux appels de l’opposition irakienne au dialogue. Quelle a été la conséquence ? (…). C’est quelque chose que personne n’aurait pu prévoir, à savoir que l’opposition irakienne, alliée de la Syrie et de l’Iran, a constitué le paravent politique de la guerre américaine en Irak ». Et il poursuit : « Nous ne devons pas laisser de prétexte à un citoyen syrien pour glisser en dehors de l’intérêt national, sans dire que des Syriens traiteront avec les Américains ». Il se demande : « Quand nous voyons des dizaines de Syriens interdits de retourner en Syrie et, s’ils reviennent, ils seront emprisonnés, cela ne nourrit-il pas les ressentiments ? », réaffirmant que « le pays est plus important que le régime ». « Al-Baas »