De Damas à Damas et entre Beyrouth et Damas. Le Premier ministre par intérim, le Dr Salim al-Hoss, est rentré hier soir de la capitale syrienne, qu’il avait visitée dans la matinée. Il a rencontré le Vice-Président de la Syrie, M. Abdul-Halim Khaddam. Aujourd’hui, le Président du Parlement, Hussein al-Husseini, se rend à Damas en réponse à une invitation qui lui a été transmise par le chef de l’équipe de surveillance syrienne, le Brigadier Ali Hamoud, qui avait transmis une invitation similaire au Premier ministre al-Hoss. On s’attend à ce qu’al-Husseini rencontre à la fois le Président du Conseil populaire, Abdul Qader Qadoura, et M. Abdul-Halim Khaddam.
On suppose qu’un appel téléphonique a eu lieu hier après-midi entre le Président de la République, Sheikh Amine Gemayel, et le Président syrien Hafez al-Assad. L’appel téléphonique et les visites d’al-Hoss et d’al-Husseini font partie du suivi et de la mise en œuvre des résultats de la réunion entre les deux présidents en Algérie.
On apprend que Khaddam a informé le Président Hoss de l’atmosphère de la réunion algérienne et des sujets abordés. Le Président Hoss a exprimé ses points de vue, notamment sur la question du gouvernement, en soulignant qu’il n’est pas favorable à un nouveau gouvernement. Il a réitéré, en présence de Khaddam, ce qu’il avait transmis au Président Gemayel par l’intermédiaire d’intermédiaires, indiquant qu’il ne cherche pas à rester au pouvoir. Cependant, il a assuré à Khaddam de son soutien à toute démarche de rapprochement libano-syrien qui contribuerait à l’intérêt de la stabilité et de la compréhension au Liban, et renforcerait les relations libano-syriennes. Cela faciliterait également les élections présidentielles.
Des sources occidentales estiment que les discussions sur le gouvernement sont quelque peu exagérées, et bien que la question ait été soulevée entre les présidents Gemayel et Assad, elle n’a pas encore été définitivement réglée.
Des sources de Damas ont déclaré que l’atmosphère excessivement optimiste est exagérée mais ne dérange pas les Syriens, car ils pourraient l’utiliser politiquement.