Remarques du vice-président de la République arabe syrienne, Damas, janvier 1993 Lors d’une interview avec le magazine hebdomadaire Al-Wasat, à Damas, en janvier 1993, M. Abd al-Halim Khaddam, vice-président de la République arabe syrienne, a abordé, entre autres, les questions des déportés palestiniens et du statut des négociations israélo-syriennes.
Concernant la question des déportés palestiniens : « En ce qui concerne la question des déportés palestiniens, nous déployons d’importants efforts internationaux et menons des contacts étendus pour exercer des pressions sur Israël afin de le contraindre à faire marche arrière et à renvoyer ces combattants dans leur pays et auprès de leur famille. En tout état de cause, il est difficile de parler de ce qui peut être fait à un moment qui n’est pas encore venu. Nous ne voulons pas lier une question à une autre. Nous estimons que la résolution 799 du Conseil de sécurité doit être mise en œuvre, tout comme un autre pays arabe est contraint de mettre en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. »
Concernant les négociations israélo-syriennes : « Notre politique est claire. Nous voulons une solution globale sur tous les fronts. C’est pourquoi nous n’avons pas accepté les négociations syro-israéliennes sans l’existence de négociations palestino-israéliennes, libano-israéliennes et jordano-israéliennes. Nous adhérons à une solution globale et à une solution sur tous les fronts. Il y a une coordination entre les délégations arabes négociatrices. Lorsque nous atteignons un stade qui nécessite des réunions, les ministres des Affaires étrangères se rencontrent, discutent et coordonnent entre eux. »
« Il n’y a pas de contacts ou de réunions secrets syro-israéliens en dehors du cadre des négociations bilatérales de Washington. Je peux également dire qu’aucun progrès n’a été réalisé lors des cycles de négociations avec les Israéliens. Nous en sommes encore au point de départ, mais cela ne signifie pas que le processus de paix ait atteint une impasse ou ait échoué. Nous continuons les pourparlers. Si nous parvenons à des résultats satisfaisants qui répondent à nos objectifs nationaux et panarabes, alors nous continuerons sur la même voie. Sinon, nous nous arrêterons naturellement. »
Interrogé sur les conditions posées par la République arabe syrienne pour un accord de paix avec Israël, M. Khaddam a déclaré : « Que la paix soit globale et que les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité soient mises en œuvre de manière à entraîner le retrait israélien des territoires arabes occupés et à garantir les droits nationaux du peuple palestinien. »