Monsieur le Président,
Le monde islamique est actuellement confronté à de nombreux défis qui menacent la liberté, la sécurité, la stabilité et l’avenir de ses habitants. Le principal de ces défis est l’agression israélienne contre la nation arabe, ainsi que les politiques expansionnistes et agressives d’Israël. L’exemple le plus récent en est l’action du gouvernement israélien visant à judaïser Al-Qods Al-Sharif.
La politique américaine de soutien et de protection d’Israël au sein des institutions internationales constitue une manifestation anormale dans les relations internationales. Cette politique ne contribue pas à la promotion de la paix dans le monde.
En outre, une guerre médiatique et matérielle a été lancée contre l’islam, qui vise à affaiblir et à intimider les musulmans, en les maintenant dans un état de vulnérabilité. Cet état de faiblesse ne fait que servir les intérêts de l’hégémonie internationale et du sionisme, en leur permettant de poursuivre des politiques d’expansion, d’agression et de domination.
Nos efforts se sont concentrés sur l’établissement d’une paix juste et globale dans la région, une approche soutenue par la communauté internationale. Des accords ont été conclus sur les termes de référence pour la paix, sur la base de la légitimité internationale. Cependant, les politiques et les mesures du gouvernement israélien actuel ont entravé le progrès du processus de paix, mettant en doute sa viabilité.
En rejetant le retrait des territoires syrien, libanais et palestinien et en refusant de reconnaître les droits légitimes du peuple arabe palestinien, la voie vers la paix et la stabilité dans la région et dans le monde est entravée.
Nous voulons la paix, mais une paix qui englobe la restauration de la terre et des droits, qui préserve la dignité et respecte la souveraineté. C’est la paix véritable que nous recherchons. La paix obtenue grâce à des concessions conduit à l’humiliation. Il est impossible de garantir la durabilité d’une paix au prix de l’abandon de droits et de la cession de terres.
Monsieur le Président,
Les Israéliens ont publiquement déclaré leur intention de poursuivre la judaïsation d’Al-Qods Al-Charif et ont déjà commencé la construction d’une nouvelle colonie dans cette ville sacrée. Ces actions violent non seulement les sensibilités islamiques et chrétiennes, mais suscitent également de graves inquiétudes parmi les musulmans du monde entier quant à la position de la Conférence islamique en cours, alors qu’Israël continue de mettre en œuvre ses mesures provocatrices.
L’aspiration première des nations islamiques est d’interdire tout engagement avec Israël jusqu’à ce que celui-ci adhère à la légitimité internationale, s’engage à se retirer des territoires arabes occupés et cesse ses activités à Jérusalem. Ce n’est qu’ainsi qu’Israël pourra rétablir les droits nationaux du peuple palestinien.
La protection des lieux saints représente une responsabilité légitime pour chaque musulman, tout comme elle constitue une obligation nationale pour chaque Arabe. Ne pas prendre de positions décisives ne ferait que renforcer l’approche agressive d’Israël et encourager le gouvernement israélien à persévérer dans sa politique.
Nous devons reconnaître que plaire à la fois à Dieu et à l’humanité est un devoir qui découle de notre foi, quelles que soient les réactions d’une partie en particulier.
Mes frères, nous vous exhortons à observer les événements qui se déroulent au sein et autour du monde islamique, ainsi que les stratagèmes conçus pour le contrer. Nous ne devons pas être inconscients ou indifférents. Nous ne devons pas fermer les yeux sur l’injustice et l’oppression. Observons et comprenons l’impératif de notre unité et de notre coopération, en tant que barrière contre l’injustice et l’oppression et en ouvrant la voie au progrès, à la croissance et à une vie de liberté et de dignité. Ce faisant, nous restons fidèles aux obligations et aux responsabilités que nous confère l’islam, et Dieu soutiendra ceux qui défendent son message.
Que la paix soit avec toi.