Remarque pour le fichier
Liban - 425 - France
1 - Le 9 avril, M. Annabi a rencontré M. Philippe Thiebaud, RPD de France auprès des Nations Unies, venu informer M. Annabi des vues françaises et syriennes sur la décision de
1er avril 1998 par le Comité ministériel israélien pour la sécurité nationale d'accepter la résolution 425 sous certaines conditions.
2 - Thiebaud a déclaré que son ambassadeur ou peut-être le président Chirac serait en contact avec le secrétaire général au sujet des vues de la France. Cependant, le sentiment général était qu'il serait prématuré de prendre des mesures en réponse à la décision israélienne, car cela pourrait avoir des effets contre-productifs. La Syrie, en particulier, devrait être impliquée dans un règlement général. Même si la France serait heureuse de se coordonner avec les Nations Unies, elle privilégie actuellement une approche prudente, de peur de donner à la Syrie un prétexte pour bloquer l’ensemble du processus de paix.
3 - M. Thiebaud a ensuite fait le point sur la visite à Paris du vice-président syrien Khaddam et du ministre des Affaires étrangères Sharaa, qui a eu lieu le 5 avril. Lors d'une rencontre avec le président Chirac, ils avaient exprimé leurs inquiétudes face à la déclaration du secrétaire général depuis Pékin. Le président Chirac a pris la défense du Secrétaire général en déclarant que celui-ci ne pouvait pas ne pas accueillir favorablement une décision visant à mettre en œuvre une résolution des Nations Unies. De manière générale, la Syrie1 a remis en question les intentions du gouvernement israélien. Elle a estimé que la proposition israélienne était conçue comme un stratagème visant à tuer le processus de paix israélo-arabe et à rejeter la responsabilité du refus d'Israël de se retirer sur les pays arabes. La paix dans la région ne peut être établie que par un règlement global et Israël a eu tort de penser pouvoir exclure la Syrie. En ce qui concerne le rôle de l'ONU, le Secrétaire général devrait éviter d'être associé à cette proposition. En particulier, le ! L’ONU ne devrait prendre aucune initiative pour renforcer la FINUL. 4. [ M. Thiebaud demande si les Nations Unies élaborent des plans d'urgence. En réponse, M. Annabi a déclaré que ce serait clairement prématuré. Pour le moment, le Secrétariat ne faisait que réfléchir à la situation actuelle. M. Thiebaud a alors émis l’hypothèse que le problème persisterait encore pendant un certain temps.
Adriaan Verheul
16 avril 1998
M. Prendergast, Miyet, M. Annabi, M. Knutsson, M. Hutter, M. Kawakami