Chirac a essayé de séduire Assad pour le désarmement du Hezbollah.

publisher: الشرق الأوسط

AUTHOR: ابراهيم حميدي

Publishing date: 2021-06-29

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Il a dit à Khaddam dans un rapport publié par Asharq Al-Awsat : Personne n’ose s’adresser à Saddam.

Alors que des progrès étaient réalisés dans les messages secrets entre les présidents Saddam Hussein et Hafez al-Assad en 1996, le président syrien a pris la décision d’envoyer son adjoint, Abdel Halim Khaddam, à Paris. Le but de cette visite était de rencontrer le président français Jacques Chirac et de l’informer de la décision de rouvrir la frontière syro-irakienne, fermée depuis 1982.

L’objectif d’Assad en coordonnant avec Chirac était de limiter la réaction des États-Unis concernant les efforts pour mettre fin à l’« isolement » de Saddam et de renforcer le niveau de confiance avec le président français. Cela faisait suite à l’engagement réussi d’Assad envers la France dans des arrangements pour superviser l’« Entente de Nissan » dans le sud du Liban. L’accord avait été conclu en avril 1996, suite à la guerre israélienne « Raisins de la colère » lancée par Shimon Peres, qui avait ensuite perdu son poste de Premier ministre au profit de Benjamin Netanyahu à la mi-1996.

Selon le compte-rendu de la réunion entre Chirac et Khaddam le 31 juillet 1996, tel que publié par Asharq Al-Awsat dans la troisième partie des messages secrets entre Saddam et Assad, Chirac a exprimé le désir de garder la réunion confidentielle. Il a soulevé une question délicate à Assad concernant la présence militaire syrienne au Liban et l’a liée à la possibilité d’engager des négociations avec le nouveau Premier ministre israélien, Netanyahu. Chirac a fait une proposition notable : « Si l’armée israélienne se retire du sud du Liban, l’armée libanaise devrait prendre la responsabilité de toute la frontière. La France s’est déclarée prête à déployer des observateurs, mais cela impliquerait également le désarmement du Hezbollah. Cela a évidemment une importance pour la Syrie. La Syrie, comme prévu, ne peut pas accepter cela sans recevoir quelque chose en retour. La question est : quelle serait la compensation ? Par exemple, le retrait des hauteurs du Golan et la garantie de sa présence militaire au Liban pendant une certaine période après l’opération. »

Au cours de la réunion, Chirac a remarqué : « Le problème est qu’il est difficile d’influencer Abu Uday (Saddam) car les gens hésitent à engager des conversations directes avec lui. C’est pourquoi nous communiquons avec Tariq Aziz. Il y a un accord, et soudainement quelque chose change car Saddam se comporte de manière imprévisible, et personne n’ose s’engager directement avec lui. »

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