Vladimir Poutine : Monsieur le Vice-Président.
Nous sommes très heureux d’avoir cette opportunité de vous recevoir à Moscou. La Russie et la Syrie sont liées par des relations anciennes et étroites. On peut dire que dans pratiquement tous les domaines, nous avons eu des relations privilégiées. Maintenant aussi, alors que la Syrie atteint de nouveaux horizons dans son développement, alors que les relations se développent de manière complexe au Moyen-Orient, sur la voie palestinienne-israélienne et autour de l’Irak, les relations russo-syriennes, sans aucun doute, sont très significatives, très importantes pour nous, afin de maintenir le dialogue, afin de poursuivre la ligne qui répond à nos intérêts.
Nous attachons une grande importance au développement des liens économiques avec la Syrie également. Avant 1992, le volume des échanges entre nous était très élevé, autour d’un milliard de dollars américains. Ensuite, nous avons connu une période de déclin considérable ; maintenant, le chiffre d’affaires commercial s’est non seulement stabilisé mais il a aussi une tendance à la croissance continue. Mais il est parfaitement clair que son niveau est jusqu’à présent insuffisant.
Nos spécialistes ont des plans concrets, des projets prometteurs à l’étude, notamment dans le domaine de la coopération technologique militaire qui a toujours constitué une part importante de notre collaboration, ainsi que des contacts à un niveau politique élevé. La coordination de nos efforts sur la scène internationale – c’était le sujet dont j’ai commencé – a toujours été très significative et stable.
Je crois que votre visite, Monsieur le Vice-Président, offre un bon élan pour le développement des relations entre nos deux pays dans toutes les directions. À Moscou, vous aurez de nombreuses réunions, y compris avec le gouvernement fédéral, avec des ministres et avec les responsables de divers organismes. Je vous souhaite du succès dans votre travail.
Abdel-Halim Haddam : Merci beaucoup, Monsieur le Président, pour ces paroles chaleureuses. Je tiens à dire à quel point je suis satisfait de la visite à Moscou et de la rencontre avec vous.
Nous en Syrie cherchons à insuffler une nouvelle chaleur dans les relations entre la Syrie et la Russie. Sans aucun doute, la coopération entre nos deux pays servira les intérêts des deux parties. Comme vous l’avez souligné, Monsieur le Président, les relations entre nos pays ont été profondes et variées. Ces relations ont servi non seulement les intérêts des deux pays, mais ont également beaucoup contribué à apaiser les tensions internationales.
Nous croyons que nos relations doivent être rétablies à leur niveau d’autrefois, et le président Asad m’a demandé de vous transmettre son message d’espoir pour des contacts plus intensifs entre nous dans tous les domaines.
Nous croyons que la coopération entre nos deux pays a un très grand avenir. Les raisons sous-jacentes au développement des relations entre nos pays restent inchangées. Elles rendent nécessaire de redonner de la chaleur à ces relations.
Nous sommes reconnaissants de l’aide économique et humanitaire que la Russie a apportée à la Syrie. Autrefois, de nombreux Syriens étudiaient dans les établissements d’enseignement supérieur russes et recevaient ici une formation politique et militaire.
Nous en Syrie pensons qu’il est temps de remettre les relations russo-syriennes sur la bonne voie. Le président Asad attache une grande importance à ces relations et à la rencontre avec le président russe pour discuter de ces relations à l’avenir. Je suis heureux de vous transmettre son message. Je suis plein d’espoir que cette visite à Moscou marquera le début de l’amélioration, du progrès et du développement de ces relations et marquera une étape dans la préparation de la visite du président Asad à Moscou.