Termes syriens
Le ministre des Affaires étrangères de la Syrie, Abdel Khaddam, a annoncé hier les conditions d’un accord de désengagement que Israël est certain de rejeter.
M. Khaddam, dans une déclaration à la presse saoudienne et à la radio gouvernementale, a déclaré : « La Syrie acceptera le désengagement militaire sur le front du Golan uniquement s’il fait partie d’un plan ou d’un retrait total d’Israël des territoires arabes conquis lors des guerres de 1973 et 1967.
« Un désengagement en soi, sans engagement israélien ou retrait total et sans assurance des droits palestiniens, n’est pas acceptable pour la Syrie en aucune circonstance. »
Les dirigeants israéliens ont clairement fait savoir à plusieurs reprises qu’Israël conservera définitivement une partie du territoire pris en 1967 parce qu’ils estiment que cela est nécessaire à la sécurité d’Israël. Un morceau de territoire dont ils semblent déterminés à conserver est le plateau du Golan, à partir duquel les batteries syriennes ont bombardé des colonies israéliennes en Galilée du Nord jusqu’à ce que les Israéliens les capturent.
Le correspondant de Riyadh d’Al Anwar a déclaré que le roi Faisal avait assuré à M. Assad que l’Arabie saoudite « continuera à soutenir la Syrie, que ce soit par la présence de troupes saoudiennes sur le front syrien ou par le maintien de l’embargo pétrolier contre les États-Unis ».
Les deux chefs d’État ont également convenu de faire dépendre la levée de l’embargo pétrolier « de l’engagement israélien, direct ou par l’intermédiaire des États-Unis, à accepter les termes syriens pour un désengagement militaire », selon le rapport.