Les critiques syriennes à l’égard de l’Égypte divisent la conférence arabe

publisher: The New York Times

Publishing date: 1974-03-27

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Les divergences entre la Syrie et l’Égypte concernant la paix avec Israël ont divisé une conférence des ministres de la Ligue arabe de 21 pays qui a ouvert ses portes lundi dans un spectacle de solidarité et d’optimisme.

Les ministres ont entendu une attaque virulente contre la politique égyptienne tard hier soir de la part du vice-président syrien et ministre des Affaires étrangères, Abdel Hakin Khaddam, qui s’est plaint que l’accord de désengagement militaire de l’Égypte avec Israël avait laissé son pays isolé.

Aujourd’hui, moins de 24 heures après que le ministre syrien ait pris la parole devant un comité politique de la conférence, le ministre des Affaires étrangères Ismael Fahmy est arrivé de manière inattendue depuis Le Caire, vraisemblablement pour défendre les politiques de son pays.

Les divisions entre les faucons et les colombes parmi les 21 membres arabes de la Ligue ont dominé la conférence, qui examinait l’ensemble des relations arabes entre eux et avec le reste du monde.

Dans une tentative de conciliation, M. Fahmy a déclaré aux journalistes juste avant de se rendre au Palais du Bardo pour une réunion à huis clos des ministres que « l’Égypte n’abandonnera jamais la Syrie. » Lui et M. Khaddam ont eu une rencontre cet après-midi et le Syrien a annulé une conférence de presse prévue sans explication.

On dit que M. Khaddam a souligné dans son discours devant les ministres que la Syrie insistait toujours sur une garantie israélienne d’évacuation totale du plateau du Golan comme prix pour tout accord. Il bénéficierait du soutien d’au moins la Libye et l’Algérie.

Le Syrien a également critiqué la levée de l’embargo pétrolier contre les États-Unis par sept des neuf nations arabes qui l’avaient imposé en octobre dernier. Il a indiqué que s’il n’y avait aucun changement dans la situation de la Syrie d’ici le 1er juin, il envisagerait de rétablir l’embargo lorsque la question serait examinée.

Un test immédiat de l’opinion prédominante devait survenir avec la fixation de la date de la prochaine conférence des dirigeants arabes, initialement prévue pour le mois prochain au Caire. L’Égypte a demandé à ce qu’elle soit reportée à septembre et à accepter une invitation marocaine pour la tenir à Rabat.

Les Égyptiens cherchaient ainsi à gagner du temps pour éviter une manifestation publique des divergences arabes le mois prochain. Les Syriens, quant à eux, auraient insisté sur la date initiale.

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