Abdul-Halim Khaddam, l’ancien vice-président syrien, a appelé à la fourniture d’une protection internationale pour les manifestants en Syrie. Khaddam, dans des déclarations au journal londonien « Al-Sharq Al-Awsat » publiées aujourd’hui, dimanche, a mis en garde contre le danger d’aggravation de la situation et de son évolution vers un conflit armé entre les manifestants et le régime.
Khaddam a critiqué la Ligue arabe, affirmant qu’elle avait été trop lente à discuter des « crimes » commis en Syrie et qu’elle ne répondait pas aux demandes du peuple syrien de renverser le régime.
Khaddam, actuellement résidant à Paris, a déclaré que la position de soutien de l’Iran n’avait pas changé envers le régime de Damas, même avec son appel à des réformes. Il a mentionné que si les Syriens venaient à réussir dans leur révolution, l’influence iranienne s’affaiblirait en Syrie, au Liban, en Irak et dans la région en général.
Il a souligné la position d’Ankara, affirmant qu’en fin de compte, la Turquie soutient le peuple syrien en raison des relations historiques entre les deux pays, sans oublier les liens familiaux.
Khaddam a critiqué certaines factions de l’opposition syrienne, affirmant qu’il y a des voix dans l’opposition « déconnectées de la réalité de la rue syrienne ». Il a mentionné que l’opposition n’avait pas réussi à atteindre ses objectifs pendant plus d’un demi-siècle et que la révolution actuelle est celle de la jeunesse syrienne.
Khaddam s’était retourné contre le régime syrien et avait annoncé sa défection en décembre 2005 à la suite de désaccords avec le président syrien Bachar al-Assad.