M. Abdel Halim Khaddam, l’ancien vice-président syrien, a appelé à une intervention militaire internationale pour protéger les civils en Syrie. Il a déclaré que les Syriens sont quotidiennement soumis à des massacres qui ont entraîné des milliers de morts, de blessés et l’emprisonnement de dizaines de milliers de personnes innocentes sans que la communauté internationale n’intervienne pour les protéger. Il a ajouté : « Je suis convaincu que si la position internationale et arabe continue d’hésiter ou de retarder des décisions décisives, des dizaines de milliers de Syriens se tourneront vers la violence contre le régime, et alors que se passera-t-il ? Ce sera exactement ce qui s’est passé en Irak. »
Khaddam a souligné que l’intervention internationale pour protéger les civils est légitime, éthique et légale, affirmant : « L’intervention internationale en soutien aux mouvements populaires est légitime et exigée par la Charte des Nations Unies. Que devrait faire ce peuple ? Devraient-ils toujours rester exposés à la mort ? Ce n’est ni logique ni juste ni correct. »
L’ancien vice-président syrien a souligné que ce qu’il a qualifié de massacres commis par le régime contre les civils place la communauté internationale devant une responsabilité éthique et politique sans précédent et l’oblige à intervenir par tous les moyens, y compris militaires, pour protéger les civils.
Il a déclaré que le peuple syrien souhaite une intervention internationale de toute urgence, affirmant : « La grande majorité des Syriens demande et souhaite que l’intervention militaire fonctionne pour les sauver. La preuve en est l’accueil chaleureux des ambassadeurs américain et français lors de leur visite à la ville de Hama, ce qui signifie un message selon lequel le peuple syrien a besoin de protection contre ses tueurs, et ses tueurs sont les dirigeants du régime. »
Abdel Halim Khaddam a lancé une attaque virulente contre certaines factions de l’opposition syrienne, affirmant qu’elles ne représentent pas le peuple : « Tous les conseils et conférences qui sont proposés ne représentent pas le peuple syrien et ne représentent pas le mouvement révolutionnaire en Syrie. J’adresse une question à l’opposition qui s’oppose à l’intervention militaire, et cette question est la suivante : après 40 ans de lutte contre ce régime, avez-vous changé sa situation ? »