L’ancien vice-président syrien Abdul-Halim Khaddam a déclaré aujourd’hui, jeudi, que la survie du régime dans son pays contraindrait les Syriens à prendre les armes, et il a appelé le Conseil de sécurité international à utiliser tous les moyens, y compris l’intervention militaire contre celui-ci.
Khaddam, Secrétaire général de la soi-disant « Autorité nationale de soutien à la révolution syrienne », a déclaré dans une lettre adressée aujourd’hui au Président du Conseil de sécurité international, obtenue par United Press International, que « l’hésitation de la communauté internationale à prendre des positions décisives pour mettre fin aux crimes du régime entraînera un grand conflit qui ne se limitera pas aux frontières de la Syrie, mais inclura la région arabe en raison de la nature démographique de ses peuples. »
Khaddam a ajouté dans son message que « le peuple syrien fait face non seulement au président Bashar al-Assad et à ses forces armées, mais aussi à l’alliance entre lui et l’Iran, qui utilise tous les moyens disponibles pour protéger son régime, car cette alliance lui a permis de contrôler le Liban, la Syrie, le dossier palestinien et l’Irak. »
Khaddam a exprimé son souhait au Président du Conseil de sécurité international de « contribuer à aider le peuple syrien à se débarrasser d’un régime oppressif afin qu’il puisse réaliser ses aspirations en construisant un État civil et démocratique, et d’utiliser tous les moyens, y compris une intervention militaire, similaire à ce qui s’est passé en Libye. »
La Syrie connaît des manifestations depuis le 15 mars, exigeant des réformes et la chute du régime. Les Nations Unies ont déclaré que le nombre de morts lors de ces manifestations a dépassé les 4 000, tandis que les autorités syriennes affirment que le bilan a atteint 1 500, dont 800 membres des forces de sécurité.
Les autorités syriennes accusent des groupes armés soutenus de l’étranger de tirer sur les manifestants et les forces de sécurité.