L’ancien vice-président syrien, Abdel Halim Khaddam, un dissident, a déclaré que les événements survenus en 2008 à la prison de Saydnaya en Syrie, ayant entraîné la mort de plusieurs détenus, constituent un crime contre l’humanité. Il a appelé l’opinion publique arabe et internationale à condamner l’incident. Dans une déclaration faite hier, mardi, à l’occasion du premier anniversaire des événements survenus à la prison de Saydnaya, Khaddam a déclaré : « Les services de sécurité et une unité des forces armées ont envahi la prison en utilisant des armes légères, des bombes et des missiles contre des prisonniers non armés car ils réclamaient l’amélioration de leurs conditions de détention et étaient traités avec sévérité, contrairement à la loi sur les droits de l’homme. » Il a souligné que les autorités syriennes n’ont pas révélé le nombre et les noms des prisonniers tués et ont empêché les familles de rendre visite à la prison pour vérifier la situation de leurs enfants afin de dissimuler la vérité de ce qui s’est passé. Khaddam a ajouté : « Ce massacre fatal et sanglant constitue un crime contre l’humanité en plus des crimes commis par le système de sécurité contre les citoyens syriens, notamment les crimes de répression des libertés et de violation des droits fondamentaux de l’homme. » Il a appelé l’opinion publique arabe et internationale à « adopter des positions décisives contre un régime qui viole tous les droits fondamentaux des citoyens » et a souligné que « le salut de la Syrie ne peut être réalisé que par la construction d’un État civil démocratique ».