Le transfert de l'autorité irakienne imposera des changements fondamentaux dans les relations de l'Irak avec ses voisins, en particulier les pays arabes. Le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a déclaré dans ce contexte que Damas était prêt à aider l'Irak à reconquérir sa souveraineté. Il a en outre souligné que "toutes les voies sont ouvertes pour le développement des relations entre la Syrie et l'Irak. Il est tout à fait naturel que les deux nations collaborent dans divers domaines, dans le but premier d'aider le peuple irakien à retrouver sa souveraineté et à établir un État pleinement indépendant". ".
Pour souligner les principes de la Syrie dans la résolution du problème irakien, Khaddam a souligné que "les menaces et les pressions exercées contre la Syrie ne la dissuaderont pas de poursuivre sa politique nationale et inébranlable".
Cette déclaration a été publiée par Khaddam dimanche 27 juin, un jour avant le transfert inattendu du pouvoir en Irak, à la suite de sa rencontre avec une délégation représentant des dignitaires irakiens. Elle peut être interprétée sous différents angles, tout comme la politique syrienne sur les grands dossiers régionaux, notamment ceux impliquant les États-Unis d’Amérique.
La Syrie maintient systématiquement le terme « occupation » employé par les Nations Unies pour décrire les soi-disant forces de la coalition qui ont envahi l'Irak. La politique syrienne a constamment remis en question la légitimité du Conseil de gouvernement irakien intérimaire, nommé par les forces d’occupation. Il n'y a eu aucun changement significatif dans sa position depuis la formation du gouvernement intérimaire d'Iyad Allawi.
