Abdel Halim Khaddam, l'ancien vice-président syrien, a déclaré que la décision des États-Unis de fournir des armes à l'opposition syrienne constitue un « message politique » adressé à la Russie, à l'Iran et au régime syrien. Dans une déclaration au journal électronique jordanien Al-Maqar, diffusée vendredi, Khaddam a exprimé l'attente des Syriens quant aux résultats de la décision américaine, la considérant comme une avancée significative. Mais l’aspect crucial réside dans la manière de livrer ces armes, que ce soit via la Turquie, la Jordanie ou par voie aérienne.
Washington a officiellement annoncé avoir vérifié plusieurs cas d'utilisation par le régime du président syrien Bachar al-Assad d'armes chimiques, notamment du gaz «sarin», à une échelle limitée. Les États-Unis ont donc décidé de réagir en intensifiant leur soutien à l’opposition syrienne par la fourniture d’armes. Faisant écho à ce sentiment, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a souscrit à l'évaluation américaine selon laquelle les forces fidèles au président Bachar al-Assad ont utilisé des armes chimiques, notamment du gaz « sarin ». La Haye a publié aujourd'hui une déclaration affirmant que le Royaume-Uni a présenté aux enquêteurs des Nations Unies des preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. En collaboration avec d'autres alliés, ils visent à recueillir davantage d'informations sur la situation sur le terrain. La Haye a en outre condamné le regrettable échec du régime d'Assad à coopérer avec la mission d'enquête.
Jeudi, la Grande-Bretagne a déclaré qu'il existe de plus en plus de preuves indiquant que le président syrien Bashar Al-Assad a utilisé des armes chimiques et continue de le faire. Un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères a déclaré : « Il existe un nombre croissant de preuves convaincantes démontrant que le régime a utilisé et continue d'utiliser des armes chimiques, y compris le sarin. » Le porte-parole a en outre souligné l'importance d'accorder à la Commission d'enquête des Nations Unies un accès sans restriction pour enquêter sur la situation sur le terrain en Syrie et découvrir toute la vérité.