La Syrie s’oppose aux tentatives des États-Unis et de la Grande-Bretagne de renverser le dirigeant irakien Saddam Hussein, a déclaré jeudi le vice-président syrien Abdul-Halim Khaddam.
De telles actions serviraient « le dessein d’Israël de désintégrer le monde arabe et islamique », a déclaré Khaddam après avoir reçu son homologue iranien, Hassan Habibi, à l’aéroport de Damas.
Les États-Unis ont accordé 97 millions de dollars à des groupes d’opposition irakiens. Des responsables britanniques et américains ont organisé le mois dernier à Londres des réunions de 16 groupes dissidents irakiens dans le but de promouvoir la coopération entre eux.
» Il s’agit d’une question très dangereuse… Aucun État au monde n’a le droit d’interférer dans les affaires intérieures d’un autre pays « , a déclaré Khaddam.
Habibi a déclaré que les questions irakiennes et palestiniennes étaient d’une grande préoccupation pour l’Iran et la Syrie : « Il devrait y avoir une coordination entre les deux pays sur ces questions. »
L’agence de presse officielle iranienne, IRMA, a déclaré que les questions irakiennes et palestiniennes seraient au centre des discussions entre Habibi et Khaddam lors de la réunion du Comité suprême syro-iranien. Le comité se réunit deux fois par an pour promouvoir la coopération en matière d’affaires étrangères, de commerce et de technologie.
Habibi, accompagné du ministre iranien des Affaires étrangères Kamal Kharrazi, devrait rencontrer le président syrien Hafez Assad lors de sa visite de trois jours.
La Syrie est le plus proche allié arabe de l’Iran et a soutenu l’État perse pendant la guerre Iran-Irak de 1980-1988.
