La Syrie a déclaré son rejet catégorique de l’appel américano-britannique visant à renverser le régime du président irakien Saddam Hussein et a mis en garde contre toute tentative en ce sens qui menacerait la sécurité et la paix internationales. Le vice-président syrien, Abdul Halim Khaddam, a déclaré lors de sa réunion avec le vice-président iranien Hassan Habibi à Damas que cela ne relève pas du droit d’un pays de déclarer ou d’agir pour changer la situation interne et les affaires intérieures d’un autre pays, car cela relève de l’autorité du peuple. Il a ajouté que le peuple détient le pouvoir et la capacité de prise de décision pour provoquer le changement.
En réponse aux questions concernant les appels occidentaux en faveur d’un changement de régime en Irak, Khaddam a souligné que cette proposition est dangereuse car si un tel principe était établi, il menacerait la sécurité et la paix internationales n’importe où dans le monde. Il a noté que tous les pays arabes et le monde entier rejettent ce principe.
Khaddam a également souligné que le comité conjoint syro-iranien, dirigé par le Premier ministre syrien Mahmoud Al-Zu’bi et Hassan Habibi, discutera des développements concernant l’Irak, car cela a un impact sur la région. Il a exprimé que ces discussions aboutiraient à une vision partagée qui servirait les intérêts de la sécurité et de la stabilité dans la région, ainsi que l’unité et la paix de l’Irak. Il a souligné que le souci est que des événements susceptibles de conduire à la désintégration ou d’affecter l’unité nationale, politique ou géographique des pays ne doivent pas se produire, car ces problèmes servent le plan israélien visant à démanteler les mondes arabe et islamique.
En ce qui concerne les relations syro-turques suite à la crise causée par l’accusation de la Turquie selon laquelle Damas soutient le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et menace d’une action militaire, Khaddam a déclaré que les choses sont revenues à la normale après la signature de l’accord de sécurité entre les deux pays, qui stipule de ne pas soutenir le PKK. Il a ajouté que l’accord est mis en œuvre sans heurts et qu’ils en sont satisfaits.
Khaddam a expliqué que les réunions du comité syro-iranien de haut niveau sont des sessions régulières où sont discutées les questions et les évolutions, y compris le conflit israélo-arabe. Il a mentionné qu’ils discutent également de questions pertinentes pour la région et le monde, ainsi que des relations bilatérales, dans le but de servir les intérêts des deux nations, des peuples de la région et des musulmans. Il a noté que l’Iran étant à la tête de la Conférence islamique, il est naturel de passer en revue les questions concernant le monde islamique et leurs implications.
En réponse, le vice-président iranien a mentionné que la réunion est semblable à d’autres sessions régulières qui ont lieu à Téhéran et à Damas, où ils discutent des intérêts communs dans divers domaines, tels que les questions bilatérales, les questions régionales et internationales. Il a souligné l’importance de la coordination entre les deux pays sur les questions régionales d’intérêt, y compris la cause palestinienne et la question irakienne, en plus des relations économiques et culturelles.