L'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a envoyé un message au peuple syrien, soulignant son attachement à la franchise et à la clarté face au grave danger auquel la nation et son peuple sont confrontés. Ce danger est posé par le régime au pouvoir dirigé par le tueur en série Bashar Al-Assad, avec le soutien de l’Iran et de la Russie, alors que la position arabe reste faible et la position internationale réticente.
Khaddam a expliqué que lorsqu'un peuple est confronté à une agression externe ou interne, il doit unir ses rangs, mobiliser ses énergies et mettre de côté ses ambitions et aspirations personnelles. L’objectif commun devrait être le renversement du régime meurtrier et la responsabilisation des responsables de crimes tels que le meurtre, l’extermination, le déplacement et l’humiliation. Cependant, la situation actuelle en Syrie est différente, caractérisée par des divisions, des blocs, des contradictions et des différences, alors que Bachar Al-Assad poursuit ses crimes. Khaddam s'est dit préoccupé par l'extension de ces divisions, même parmi les combattants de la révolution et les militaires.
Concernant la conférence de Genève, Khaddam a souligné son importance sur la scène internationale et syrienne. Il a toutefois critiqué le manque de clarté quant aux objectifs de la conférence et l'incapacité à prendre en compte la nature de l'agression contre le peuple syrien. Il a souligné que la Russie, en tant que partenaire et protectrice du régime meurtrier, joue un rôle sans surprise dans la conférence, tandis que les États-Unis semblent se contenter de simples déclarations sans prendre de mesures pratiques et sérieuses pour sauver le peuple syrien. De plus, les pays, organismes et organisations participants n’ont pas été précisés.
Khaddam a en outre mentionné des fuites d'informations sur l'approbation de la coalition pour participer à la conférence de Genève. Il a toutefois exprimé son inquiétude face à la confusion évidente dans les déclarations faites par plusieurs membres de la coalition sur la chaîne "Al Arabiyah". Un membre a déclaré que la coalition était prête à négocier avec Farouq Al-Sharia, ignorant le fait que la loi n'a aucune autorité par rapport au tyran Bashar Al-Assad. Ce membre n'a pas non plus reconnu l'objectif crucial de changer la structure des forces armées et des services de sécurité qui se sont rendus responsables d'actes de meurtre et de destruction. Le maintien de ces deux institutions, pendant que les partisans du régime conservent le contrôle des institutions de l'État, ouvrirait la voie au retour de Bachar Al-Assad au pouvoir grâce à des élections organisées par le gouvernement de transition, dans un contexte de conditions difficiles vécues par le peuple syrien.
En conclusion, Khaddam a souligné l'importance de répondre à la nécessité nationale urgente en organisant une conférence nationale. Cette conférence permettrait non seulement de sauver le peuple syrien, mais aussi d'évaluer la situation actuelle, y compris la conférence de Genève. Il devrait assumer sa responsabilité d'accepter ou de rejeter les résultats de la conférence, en veillant à ce que l'isolement n'entraîne pas de nouvelles circonstances pénibles. Khaddam a appelé à la reconnaissance du front uni formé par le régime et ses partisans, alors que les forces de la révolution restent dispersées et divisées.
Il a ajouté : « L'objectif déclaré de former un gouvernement de transition, dans lequel Bachar Al-Assad ne serait pas le décideur mais ses représentants, rendrait la situation mauvaise et dangereuse. La formation de ce gouvernement et sa division ultérieure en raison de divergences pourrait potentiellement conduire à une décision internationale visant à diviser la Syrie, à l’instar de ce qui s’est produit dans la question de Palestine à la fin des années 1940. »
Il a souligné qu'un autre membre avait stipulé la participation à la conférence de Genève dans le but de construire des ponts de confiance entre l'opposition et le régime. Il s'est dit surpris par une telle déclaration, se demandant comment la confiance pourrait être renforcée entre un régime meurtrier qui a tué des centaines de milliers de Syriens, les a déplacés et humiliés, et détruit leurs villages et leurs villes. Tout au long de l’histoire, aucun pont de confiance n’a été construit entre un régime génocidaire et un peuple en souffrance. Il a également évoqué un troisième membre qui avait besoin du soutien des pays arabes et islamiques pour participer à la conférence de Genève, l'incitant à s'enquérir des capacités de ces pays à remplir leur garantie.
Dans sa lettre, Khaddam a exprimé l'espoir que la coalition n'agirait pas en supposant qu'elle représente et dirige le peuple, citant deux raisons à cela : premièrement, la coalition n'a pas la capacité d'assumer une telle responsabilité, et deuxièmement, la réalité qui prévaut sur le terrain. sol. Il a averti que toute action entreprise au nom du peuple syrien ne ferait qu’exacerber les divisions au sein du pays et renforcer le régime meurtrier. La représentation peut provenir de deux sources : soit par le biais d’élections populaires, soit par la convocation d’une conférence nationale comprenant des représentants de toutes les différentes organisations militaires, forces politiques et individus compétents et bien informés en Syrie.
Il a estimé que la tenue de cette conférence était devenue une nécessité nationale urgente, répondant à deux objectifs : sauver le peuple syrien et analyser en profondeur la situation actuelle, y compris la question de la conférence de Genève. La responsabilité de la conférence devrait être d’accepter ou de rejeter ses résultats, en veillant à ce que l’isolement n’entraîne pas des conditions désastreuses et douloureuses. Khaddam a souligné la nécessité de reconnaître le front uni formé par le régime et ses partisans qui commettent des crimes, alors que les forces révolutionnaires restent dispersées et démantelées.
Il estime que l'unité des Syriens est le seul moyen de faire face à la situation dangereuse et aux luttes cachées menées contre la Syrie.