Après le discours prononcé par le boucher Bashar al-Assad le six de ce mois, qui comprenait des campagnes sévères contre le peuple syrien, leur révolution, et contre les pays arabes et étrangers qui l’ont condamné et appelé à renverser sa légitimité, beaucoup se demandent les raisons de l’escalade militaire puis politique dans le comportement du tyran Bashar al-Assad à un moment où de nombreux pays appellent à une solution politique, même si toute solution politique sera en sa faveur.
En réalité, ce qui a encouragé le tyran Bashar al-Assad à intensifier militairement et à utiliser toutes sortes d’armes, y compris les armes chimiques, suivi d’une escalade politique, est sa conviction que les pays arabes qui ont joué un rôle significatif dans la formation de la coalition militaire internationale contre Mouammar Kadhafi n’agiront pas comme ils l’ont fait dans la crise libyenne.
De plus, les grandes puissances qui ont formé la coalition dans la crise libyenne ne se réuniront pas pour former une coalition militaire pour sauver le peuple syrien. Par conséquent, les escalades militaire et politique visent à exercer toutes les formes de pression sur la révolution et le peuple syrien pour les amener à accepter de travailler dans le cadre de solutions qui préservent son régime.
Le choix de l’escalade n’était pas celui de Bashar al-Assad mais plutôt celui de l’alliance tripartite de l’Iran, de la Russie et du régime, car les deux pays ont des objectifs stratégiques en Syrie et dans la région.
L’Iran travaille à consolider son influence au Liban, en Syrie et en Irak, en plus d’étendre son influence à Bahreïn, au Yémen et dans certains pays du Golfe.
La Russie, aspirant à retrouver son rôle de grande puissance, a un intérêt significatif dans cette alliance qui restaure son influence en Syrie. De plus, son alliance avec l’Iran lui permet de surveiller le golfe Arabique et l’océan Indien, ainsi que l’Asie centrale.
Il est à noter dans ce contexte que le médiateur international, Lakhdar Brahimi, est déterminé à poursuivre sa mission malgré la déclaration récente de Bashar al-Assad affirmant la fin de cette mission.
L’appel du médiateur de l’ONU Lakhdar Brahimi à mettre en œuvre l’accord de Genève, qui ne vise pas Bashar al-Assad mais vise à former un gouvernement avec des représentants à la fois du régime et de l’opposition, révèle le danger qui entoure la Syrie et l’avenir de son peuple.
Il est également à noter qu’une équipe de l’opposition syrienne a annoncé son acceptation de l’initiative de Lakhdar Brahimi, qui inclut la formation d’un gouvernement de transition sans Bashar al-Assad. Cependant, l’opposition n’a pas précisé qui formerait ce gouvernement, et elle n’a pas pris en compte que l’acceptation de cette initiative pourrait conduire à la continuité du régime et au retour de Bashar al-Assad au pouvoir s’il accepte de se retirer.
La formation d’un gouvernement de coalition n’a pas pris en compte que la faction pro-Assad dans ce gouvernement l’entraverait et empêcherait toute mesure contre Bashar al-Assad et son régime.
Le mythe des mains non souillées, comme un point d’entrée pour une solution qui met fin à la révolution, sacrifie le sang des martyrs sans réaliser le danger qu’il pose pour l’avenir du pays. S’il y a des personnes dans le régime aux mains propres, que leurs noms soient présentés au peuple syrien, car le peuple seul est le décideur.
Ô fils de la Syrie,
Ceux qui ont de bonnes intentions sont souvent égarés en enfer, alors méfiez-vous de ceux qui prétendent avoir de bonnes intentions en proposant des solutions qui ne servent pas le peuple syrien et sa révolution.
Vous, les Syriens, vous avez lutté pour la liberté, la justice et le droit à l’autodétermination, pas pour des étapes qui augmentent les pertes du peuple syrien.
Vous avez résisté contre l’agression d’un oppresseur impitoyable, et vous avez réussi à renforcer votre chemin. La victoire vient, avec la grâce de Dieu.
