Il n’existe de souveraineté absolue pour aucun pays. Abdel Halim Khaddam a réitéré son accusation personnelle contre le président Bachar Al-Assad, l'accusant d'avoir ordonné l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Dans une interview exclusive accordée à la chaîne Al-Hurra, qui sera intégralement diffusée aujourd'hui mardi, Khaddam a exprimé sa conviction que la décision d'assassiner Hariri avait été prise par le président Bashar Al-Assad, sur la base de ses propres conclusions et des informations qu'il avait entendues dans réunions de direction et ses rencontres avec le président.
Khaddam a appelé le président Assad à mettre un terme à sa politique d'assassinats et l'a tenu pour responsable des conséquences auxquelles la Syrie est confrontée depuis l'adoption de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU. Selon Khaddam, ces conséquences comprennent l'assassinat du président Hariri, le retrait de l'armée syrienne. armée du Liban, la détérioration des relations syro-libanaises, et la pression internationale et l'isolement de la Syrie qui en ont résulté.
Khaddam pensait que le président devrait être prêt à payer le prix et à coopérer avec la commission d'enquête internationale en accordant un entretien, plutôt que d'invoquer la souveraineté. Il a souligné que la souveraineté n’est pas absolue une fois qu’un pays a signé la Charte des Nations Unies et qu’elle ne doit pas être utilisée comme un bouclier pour échapper à ses responsabilités.
Lors d'un entretien avec la chaîne Al Arabiyah, Khaddam a reconnu qu'il était hors du cercle décisionnel en Syrie depuis 1998, après avoir traité le dossier libanais pendant plusieurs années lors de la guerre du Liban et de la conclusion de l'accord de Taëf.