L'ancien vice-président syrien dissident, Abdel Halim Khaddam, a vivement critiqué la décision des Frères musulmans de se retirer du « Front du Salut » de l'opposition syrienne. Il a appelé les soi-disant « honorables » baathistes à assumer leurs responsabilités nationales en libérant la Syrie et en assurant le bien-être de son peuple.
Dans un communiqué publié par le nouveau Secrétariat général du « Front du Salut », dans lequel Khaddam a joué un rôle, il a exprimé son mécontentement face au timing et au manque de justifications présentées par les Frères musulmans concernant leur retrait. Il a estimé que cette décision ne servait pas l'objectif de changement de l'opposition et suggérait plutôt un désir de réconciliation avec le régime, évident dans leur annonce inopportune dans les circonstances désastreuses de l'agression contre la bande de Gaza. Il a en outre affirmé que la décision reflétait le résultat des négociations des Frères musulmans avec un comité de sécurité du régime syrien, ainsi que leurs tentatives de l'obscurcir par le bruit de leur opposition concernant Gaza.
Le communiqué affirme que les conséquences de la suspension de l'opposition par les Frères musulmans et de leur départ du cadre de l'opposition syrienne retomberaient sur eux. Il a souligné que leur décision constituait un service gratuit rendu au régime et un piège tendu par le régime et ses médiateurs, contraire aux aspirations du peuple syrien et aux principes de l'organisation des Frères musulmans. La déclaration considère que le bureau politique des Frères musulmans a tort de supposer qu'ils représentent le mouvement islamique et qu'ils dirigeraient la Syrie après un changement de régime et l'instauration de la démocratie. Cette erreur, selon Khaddam, a joué un rôle important dans leur départ de l'opposition syrienne.
S'adressant aux baasistes à l'occasion du 62e anniversaire de la création du parti Baas, Khaddam a exhorté les honorables baathistes qui sont restés épargnés par la corruption, la répression ou les abus contre le pays et ses citoyens sous la direction intérimaire du parti Baas, à évaluer la situation du parti et le pays. condition. Il les a appelés à assumer leurs responsabilités nationales, à surmonter la peur, à s'organiser, à unir leurs efforts et à collaborer avec d'autres forces populaires. Cette collaboration viserait à libérer la Syrie, à protéger son peuple, à préserver les principes et les valeurs et à assurer l'avenir du pays. Il a déclaré que l'ambition initiale du parti était de réaliser l'unité arabe du Levant à Tétouan, mais que leur objectif était désormais de restaurer l'unité nationale brisée par les politiques discriminatoires du régime, l'oppression et les tensions sectaires entre les citoyens.
Khaddam a tenu le régime syrien pour responsable de l'émergence du problème kurde en raison de sa politique de discrimination, de répression et d'injustice.