L'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam a souligné qu'une éventuelle intervention militaire occidentale en Syrie devrait entraîner le renversement du régime du président Bachar al-Assad.
Dans une interview accordée au magazine français "Le Nouvel Observateur", Khaddam a déclaré que la prochaine opération militaire contre la Syrie est une exigence partagée par la majorité des Syriens. Il a accusé le régime syrien d'utiliser toutes les armes disponibles, y compris les armes chimiques, contre la population.
Khaddam, en exil à Paris depuis 2005, a en outre exprimé le besoin urgent d'une aide étrangère, regrettant l'absence prolongée d'intervention internationale depuis le début des hostilités engagées par le régime.
Il a affirmé que l'intervention militaire en Syrie devrait viser à mettre un terme aux massacres, à reconstruire la nation, à sauver le peuple syrien et à lui permettre de déterminer son propre destin. Les grèves devraient donc aboutir à un changement de régime.
Khaddam a clarifié son désaccord avec les rapports de Paris et de Washington, déclarant que les frappes militaires ne seraient pas de simples actes symboliques visant à punir le régime syrien pour son utilisation d'armes chimiques. Il a noté qu’une fois qu’une intervention militaire commence, elle devient imprévisible en termes de portée et de durée.
Selon Khaddam, les attaques américaines contre des sites militaires accéléreraient le renversement du régime. Il a lancé un avertissement selon lequel l’incapacité de réagir de manière décisive au crime lié aux armes chimiques entraînerait une montée sans précédent de l’extrémisme dans le monde arabe.
Concernant les menaces de représailles d'Assad, Khaddam les a considérées comme de simples mots, citant l'exemple du défunt président irakien Saddam Hussein, qui a proféré des menaces similaires mais a finalement été renversé.
Khaddam a également mentionné qu’Israël a attaqué la Syrie à plusieurs reprises et que le régime n’a pas répondu de la même manière. Il a attribué l'utilisation d'armes chimiques par le régime lors de la dernière attaque à la position de la communauté internationale sur la crise syrienne.
L'ancien vice-président syrien a souligné sa conviction que Bachar Al-Assad se considère comme invincible et irresponsable, décrivant le président syrien comme mentalement instable.