La Syrie a assoupli sa position sur l’accord de retrait des troupes libanaises et israéliennes pour permettre une discussion point par point de l’accord avec l’administration Reagan, a déclaré un responsable américain mercredi.
À Beyrouth, le Premier ministre libanais Shafiq Wazzan a menacé de démissionner et a refusé de conduire les affaires gouvernementales en signe de protestation contre l’accueil réservé par les dirigeants chrétiens de l’est de Beyrouth au ministre de la Défense israélien, Moshe Arens.
L’accord syrien pour discuter de l’accord a été obtenu du ministre des Affaires étrangères Abdel Halim Khaddam lors d’une réunion mercredi à Damas avec l’envoyé américain au Moyen-Orient Richard Fairbanks, a déclaré le responsable, qui a demandé à rester anonyme.
Le responsable a averti que l’accord était un petit pas et non un signe de percée majeure dans le processus de paix au Moyen-Orient.
Fairbanks a ensuite pris un vol pour Beyrouth afin de consulter l’envoyé spécial du président Reagan pour le Moyen-Orient, Robert McFarlane, qui est arrivé dans la capitale libanaise après des discussions en Israël.
La révision détaillée de l’accord libano-israélien sera effectuée au cours des prochains jours entre les responsables syriens et les responsables du Département d’État américain, y compris Davis Robinson, un conseiller en affaires juridiques internationales.
Après des mois d’opposition à l’accord du 17 mai qui prévoit un retrait des troupes israéliennes et des arrangements sécuritaires conjoints israélo-libanais, c’est la première fois que la Syrie accepte de le discuter en détail avec les États-Unis.
La Syrie avait à un moment donné refusé les négociations avec le prédécesseur de McFarlane, Philip Habib, en affirmant qu’il n’y avait rien de nouveau à discuter et que Habib était hostile aux Arabes.
Le président syrien Hafez al-Assad a déclaré que l’accord avait été imposé au Liban par Israël et les États-Unis, et exige un retrait israélien inconditionnel avant qu’il ne retire ses 40 000 forces du Liban.