Un cessez-le-feu convenu par toutes les parties à la guerre au Liban qui dure depuis trois semaines est entré en vigueur tôt ce matin.
La trêve a été annoncée hier soir par l'envoyé spécial d'Arabie saoudite, le prince Bandar Sultan, et le ministre syrien des Affaires étrangères, Abdel Halim Khaddam, lors d'une conférence de presse à Damas. L'accord est officiellement entré en vigueur à 6 heures du matin.
Khaddam a déclaré que les contacts entre le président syrien Hafez Assad et le roi saoudien Fahd ainsi qu'entre les différentes parties au conflit avaient abouti à cet accord.
"Grâce à ces contacts et efforts", a-t-il déclaré, "un accord a été conclu pour mettre fin à la guerre et aux combats et entamer un dialogue national entre les parties en conflit".
Khaddam et Bandar ont tous deux appelé les Libanais à travailler ensemble pour trouver une solution politique à la crise « dans un esprit de dialogue ».
Peu de temps après, le Premier ministre libanais Shafiq Wazzan a fait une déclaration à la radio d'État disant : « Que ce soit une heure bénie. Nous l'avons dit encore et encore. Assez. Assez. Assez. Assez de misère. Assez d'effusion de sang. Assez de Assez de destruction.
"C'est la date à laquelle tous les Libanais ont faim depuis longtemps. Aujourd'hui, nous sommes à un nouveau départ, la fin des guerres et le début d'un travail sincère à tous les niveaux pour la reconstruction."
Un responsable américain a déclaré qu'une réunion préliminaire pour discuter des détails d'une conférence formelle des principaux dirigeants politiques et sectaires du Liban se tiendrait d'ici une semaine "probablement ici" au Liban.
La conférence officielle devrait s'ouvrir prochainement à Jiddah ou à Riyad en Arabie Saoudite, mais il n'est pas clair si elle se poursuivra pendant les mois qu'il faudra pour parvenir à un accord, ou si elle sera transférée sur un site au Liban.
Le retard dans l'annonce du cessez-le-feu serait dû en partie à l'arrivée tardive de Bandar à Damas et au temps nécessaire à lui et à Khaddam pour examiner le texte de l'accord.