L’espoir d’un cessez-le-feu au Liban s’estompe

publisher: UPI

Publishing date: 1983-09-28

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L’espoir d’un accord rapide sur une force internationale pour soutenir le cessez-le-feu au Liban s’est estompé mercredi alors que le ministre des Affaires étrangères de la Syrie attaquait publiquement les États-Unis à l’Assemblée générale de l’ONU.

Le discours virulent du ministre des Affaires étrangères, Abdul Halim Khaddam, à la 38e Assemblée générale, coïncidait avec de nouvelles attaques d’artillerie depuis un territoire contrôlé par la Syrie contre les forces gouvernementales libanaises près de Beyrouth.

Mardi, les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Italie ont convenu qu’une force d’observation du cessez-le-feu ne devrait pas provenir de la force multinationale existante des quatre nations dans la région de Beyrouth.

Ils ont décidé qu’il serait préférable de renforcer l’Organisation de surveillance du cessez-le-feu des Nations Unies (UNTSO), qui patrouille les cessez-le-feu au Moyen-Orient depuis 1948.

La coopération de la Syrie, qui compte environ 40 000 soldats au Liban et qui soutient et fournit les forces druzes au Liban, serait essentielle pour la mise en place de la force d’observation du cessez-le-feu.

Lors d’entretiens séparés avec le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères Geoffrey Howe et le ministre italien des Affaires étrangères Giulio Andreotti, Khaddam semblait s’opposer au renforcement de l’UNTSO et semblait soutenir une autre formule, peut-être une force arabe, bien qu’il ne l’ait pas explicitement précisé.

Son discours préparé à l’Assemblée était une attaque virulente contre les États-Unis et ses partenaires dans la force de maintien de la paix libanaise, bien qu’il n’ait pas fait référence à la Grande-Bretagne, à l’Italie et à la France par leur nom.

« L’intervention américaine d’un côté (dans la guerre civile au Liban) représente un danger pour la région », a-t-il prédit, ajoutant que « l’implication américaine au Moyen-Orient serait aussi malheureuse qu’elle l’a été au Vietnam ».

Khaddam a déclaré que son pays insisterait sur l’annulation de l’accord de retrait des troupes israélo-libanaises du 17 mai, car il a été imposé au Liban par Israël.

Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que la Syrie soutiendrait la « résistance patriotique libanaise » et « le peuple libanais frère », indiquant un soutien continu aux Druzes et à d’autres qui s’opposent au gouvernement du président Amin Gemayel.

La Syrie soutiendra la souveraineté, l’unité nationale et l’indépendance du Liban, a déclaré Khaddam, mais il n’a pas clairement indiqué si son gouvernement continue d’accepter le régime de Gemayel.

Un porte-parole américain, John Hughes, a déclaré que le secrétaire d’État George Shultz n’avait pas vu le discours de Khaddam. Lorsqu’on lui a parlé de son ton et de son contenu, Hughes a déclaré : « La Syrie a un intérêt au Liban et nous recherchons une solution raisonnable. »

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