Un comité de sept ministres arabes des Affaires étrangères a tenté mardi d’élaborer un ordre du jour pour le prochain sommet arabe, laissant entendre que la Syrie pourrait céder en demandant un report en raison de la guerre du Golfe Persique.
Des sources de la conférence ont déclaré qu’une session de deux heures mardi soir n’avait pas abouti, et une autre réunion aura lieu mercredi matin. Le comité n’a émis aucune déclaration.
Cependant, l’arrivée du ministre syrien des Affaires étrangères, Abdul Halim Khaddam, dans la capitale jordanienne mardi soir en compagnie du ministre des Affaires étrangères algérien, Mohammad Saddiq Bin Yahia, était censée avoir au moins une certaine importance.
Un observateur jordanien bien informé a déclaré que la présence de Khaddam signifiait clairement que la Syrie, qui a plaidé en faveur d’un report du sommet, était prête à céder.
Cependant, la déclaration de Khaddam à l’agence de presse jordanienne officielle ne comportait que peu de substance. Il a déclaré :
« Les défis auxquels est confrontée la nation arabe, en particulier le sionisme, la division arabe et la domination impérialiste, imposent aux Arabes la nécessité d’entreprendre une action commune, d’adopter une position unifiée et de s’attaquer à tous les aspects de la situation arabe actuelle de manière fondamentale. »
Il n’a fait aucun commentaire sur les intentions de la Syrie concernant le sommet lui-même.
Les ministres des Affaires étrangères de la Syrie, de l’Irak, du Koweït, de la Jordanie, de l’Arabie saoudite et de l’Algérie, ainsi qu’un représentant de l’Organisation de libération de la Palestine, tentent de forger un ordre du jour pour le sommet des rois et chefs d’État arabes prévu le 25 novembre.
Les sources ont indiqué que l’Algérie et l’OLP partagent le point de vue syrien, bien qu’aucune déclaration officielle n’ait été faite à ce sujet par l’une ou l’autre partie.
La Syrie a précédemment appelé au report du sommet « en raison des conditions prévalant dans la région ». On rapporte que l’OLP adopte une attitude « d’attente et de voir ».
Les querelles entre les États arabes ont été déclenchées par la guerre entre l’Irak et l’Iran. La Syrie, la Libye et le Yémen du Sud ont soutenu l’Iran, tandis que la Jordanie s’est prononcée en faveur de l’Irak dans la lutte.
Cette polarisation a entraîné une rupture des relations diplomatiques entre plusieurs États arabes.
Les responsables jordaniens ont déclaré avoir achevé toutes les préparations pour recevoir les 21 chefs d’État arabes à la date prévue.