L’ancien vice-président intensifie ses critiques à l’égard du régime syrien

publisher: Irish Examiner

Publishing date: 2006-01-07

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Un ancien vice-président syrien qui s’est ouvertement désolidarisé du président Bachar al-Assad a intensifié ses critiques, affirmant que le régime de Damas a dépassé son temps et est peu susceptible de survivre encore longtemps.

Abdul-Halim Khaddam, qui a quitté ses fonctions au sein du gouvernement syrien en juin, a été interrogé lors d’une interview avec l’Associated Press s’il soutenait un changement de régime.

« Oui », a-t-il répondu, ajoutant qu’il n’avait aucun intérêt personnel à mener la campagne visant à renverser M. Assad.

« Ce n’est pas ma principale préoccupation. Ce qui m’importe, c’est que le peuple syrien retrouve sa liberté et sa capacité à décider de son propre destin », a-t-il déclaré.

M. Khaddam, qui était profondément impliqué dans la présence syrienne au Liban, a déclaré que les « erreurs » de M. Assad sur le plan intérieur et international avaient affaibli le régime syrien au-delà de toute réparation, au point où « il ne peut plus se réformer. Il est devenu comme une voiture modèle 1916 ».

« Je suis convaincu que le régime a commis de grandes erreurs contre la Syrie et le Liban… et par conséquent, il doit assumer sa responsabilité devant le peuple syrien », a déclaré M. Khaddam.

« Je pense que le régime n’a aucune chance de survie à long terme. »

M. Khaddam, autrefois un pilier du parti Baas au pouvoir, a officiellement annoncé sa rupture avec le régime Assad lors d’une interview avec la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya le 30 décembre, dans laquelle il a vivement critiqué la direction syrienne et l’a accusée de corruption et de manque de réformes.

Il a également déclaré que l’ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri avait été menacé par la Syrie des mois avant son assassinat.

Cette affirmation en a fait le premier ancien haut responsable du gouvernement syrien à confirmer les allégations d’un rapport de la commission des Nations unies selon lequel M. Assad aurait menacé Hariri lors d’une réunion en août 2004.

L’enquête de l’ONU sur l’assassinat de Hariri a déjà impliqué la Syrie, mais Damas a nié les accusations. Hariri a été assassiné dans un attentat à la bombe contre son convoi à Beyrouth le 14 février 2005.

Les remarques de M. Khaddam sur Al-Arabiya ont provoqué un tollé en Syrie, où il a été déclaré traître et devrait être jugé, exclu du parti Baas au pouvoir et ses avoirs confisqués.

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