L'Arabie saoudite et le Koweït ont donné au président syrien Hafez al-Assad des « engagements fermes » de maintenir l'embargo pétrolier contre les États-Unis, ont rapporté aujourd'hui les journaux de Beyrouth.
Les rapports indiquent que le roi Fayçal d'Arabie Saoudite et le dirigeant du Koweït, Cheikh Sabah al-Salem alSabah, avaient assuré à M. Assad que l'embargo serait maintenu jusqu'à ce qu'un accord visant à séparer les forces syriennes et israéliennes sur le plateau du Golan soit conclu aux conditions syriennes.
Le journal pro-égyptien Al Anwar et le journal indépendant Al Bayrak ont publié ces informations.
M. Assad a rencontré samedi pendant cinq heures le roi Faisal, le chef de l'embargo arabe sur le pétrole, à Riyad, la capitale saoudienne. Il s'est envolé pour le Koweït hier et devrait revenir aujourd'hui à Damas, la capitale syrienne.
Conditions syriennes
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Abdel Khaddam, a annoncé hier les conditions d'un accord de désengagement qu'Israël rejettera certainement.
M. Khaddam, dans une déclaration à la presse saoudienne et à la radio gouvernementale, a déclaré : « La Syrie n'acceptera un désengagement militaire sur le front du plateau du Golan que s'il s'inscrit dans le cadre d'un plan ou d'un retrait total israélien des territoires arabes conquis à la fois dans le Guerres de 1973 et 1967.
« Un désengagement en soi sans un engagement israélien ou un retrait total et une garantie des droits palestiniens n’est acceptable pour la Syrie, quelles que soient les circonstances. »
Les dirigeants israéliens ont clairement indiqué à plusieurs reprises qu'Israël conserverait définitivement une partie du territoire conquis en 1967 parce qu'ils le jugeaient nécessaire à la sécurité d'Israël. L’un des territoires qu’ils semblent vouloir conserver est le plateau du Golan, depuis lequel les batteries syriennes ont bombardé les colonies israéliennes du nord de la Galilée jusqu’à ce que les Israéliens les capturent.
Le correspondant d'Al Anwar à Riyad a déclaré que le roi Fayçal avait assuré à M. Assad que l'Arabie saoudite « continuera à soutenir la Syrie, que ce soit par la présence de troupes saoudiennes sur le front syrien ou par la poursuite de l'embargo pétrolier contre les États-Unis ».
Les deux chefs d’État ont également convenu de subordonner la levée de l’embargo pétrolier « à l’engagement israélien, soit directement, soit par l’intermédiaire des États-Unis, d’accepter les conditions syriennes d’un désengagement militaire », indique le rapport.