Barham Saleh, le Premier ministre du gouvernement de l'UPK dans le nord de l'Irak, s'est entretenu à Damas avec Abdullah Al-Ahmar, le secrétaire général adjoint du Parti Baas socialiste arabe, le vice-président syrien Abdel Halim Khaddam et de hauts responsables syriens. Les discussions ont porté sur les mécanismes de transition nécessaires à la formation d'un gouvernement national indépendant en Irak. Saleh, lors d'une conférence de presse, a déclaré que la Syrie démontrait un vif intérêt pour la stabilité de l'Irak. Il a exprimé son appréciation pour la compréhension de la situation et le soutien de la Syrie, soulignant le respect manifesté par ses homologues syriens envers la volonté indépendante de la nation irakienne. Saleh a exprimé l'espoir de l'aide de la Syrie pour promouvoir la stabilité et la sécurité en Irak, affirmant que les Syriens ont exprimé leur opposition à toute ingérence dans les affaires intérieures irakiennes.
Répondant à une question d'Asharq Al-Awsat, Saleh a souligné l'importance de maintenir le gouvernement régional du Kurdistan en tant que pilier fondamental du futur système irakien. Il l'a décrit comme un système démocratique fédéral fondé sur les principes de tolérance et de pluralisme.
Interrogé sur les relations des Kurdes avec les États-Unis, Saleh a déclaré que leur engagement était dans le meilleur intérêt de leur peuple. Leurs relations internationales et régionales reposent sur la garantie de la stabilité des intérêts nationaux kurdes et irakiens. Saleh a exprimé l’espoir que cette relation puisse être exploitée au profit de l’Irak, des Kurdes et pour renforcer la sécurité et la stabilité régionales.
Concernant la position des Kurdes envers une présence militaire américaine étendue en Irak, Saleh a déclaré à Asharq Al-Awsat qu'ils avaient initialement espéré une intervention des pays arabes et islamiques au lieu des États-Unis. Cependant, une fois qu’un gouvernement national sera établi, axé sur l’établissement de la sécurité et de la stabilité en Irak, la nécessité d’une présence militaire américaine diminuera. Si la présence américaine persiste contre la volonté du peuple irakien et du gouvernement national élu, elle serait considérée comme une provocation à chaque incident qui se produirait.