Le vice-président syrien Abdul-Halim Khaddam estime que les massacres commis par Israël contre les Palestiniens rappellent au monde les atrocités nazies. Il souligne que les pratiques israéliennes n’ont laissé aux Palestiniens d’autre option que de recourir à des opérations de martyre.
Khaddam, dans un discours aujourd’hui lors de la réception d’une délégation du Collège militaire français à Damas, a déclaré que la répression israélienne, les meurtres, la destruction et le siège, ainsi que la fermeture des routes aux efforts de paix, obligent les Palestiniens à choisir entre une mort quotidienne sous la force militaire israélienne ou l’option de la résistance, le martyre étant l’un de ses moyens.
Le vice-président syrien a souligné que tous les pays du monde, sauf l’administration américaine, sont convaincus que le gouvernement d’Ariel Sharon, le Premier ministre d’Israël, n’est pas intéressé par la paix avec les Arabes. Il a souligné que le soutien illimité des États-Unis à Israël, l’hésitation européenne et l’incapacité de la communauté internationale ont permis au gouvernement de Sharon de poursuivre ses politiques agressives.
Khaddam a ajouté que les négociations syro-israéliennes ont échoué parce qu’Israël a refusé de se retirer de tous les territoires syriens qu’il a occupés en 1967 et a imposé des conditions inégales en conflit avec la souveraineté de la Syrie sur ses territoires.
À noter également, Khaddam a déclaré que la campagne dirigée par Washington contre le terrorisme après les événements du 11 septembre donnait l’impression qu’elle était dirigée contre les musulmans. Il a précisé que le seul bénéficiaire de cette campagne était Israël. Le vice-président syrien considérait les menaces américaines contre l’Irak comme contribuant à l’instabilité croissante au Moyen-Orient. Il a expliqué que les allégations américaines contre l’Irak concernant les armes de destruction massive sont irréalistes, notant que lorsqu’on parle de telles armes, l’Irak est mentionné tandis qu’Israël, qui possède des armes nucléaires, ne l’est pas.
