Après plus de cinq heures de discussions avec le président Hafez al‐Assad aujourd’hui, le secrétaire d’État Kissinger a terminé, et des sources officielles ont déclaré qu’une réunion des chefs d’État arabes pourrait être nécessaire à une date précoce.
Adel Halim Khaddam, ministre des Affaires étrangères syrien, a rencontré aujourd’hui Mahmoud Riad, secrétaire général de la Ligue arabe, et aurait discuté de la convocation d’une réunion des dirigeants arabes.
M. Riad a déclaré après la réunion qu’aucune demande officielle syrienne n’avait été formulée. Mais il a noté qu’une réunion des ministres des Affaires étrangères arabes à Tunis le mois dernier avait convenu que la Syrie pourrait appeler à une telle réunion « à tout moment où elle le jugeait nécessaire ».
À Tunis, le ministre des Affaires étrangères Ismaïl Fahmy d’Égypte a exhorté les chefs d’État arabes à se réunir en septembre prochain pour examiner la situation politique au Moyen-Orient. Mais la Syrie a maintenu que la résistance d’Israël au retrait de ses forces des territoires arabes occupés, ainsi que les combats en cours sur le plateau du Golan, pourraient nécessiter une réunion plus précoce.
Les Syriens espèrent des concessions
Il est clair que les Syriens n’ont pas abandonné l’espoir que la mission du secrétaire d’État Kissinger aboutira à des concessions territoriales israéliennes. La radio de Damas a annoncé dans ses bulletins d’information du soir, après le départ de M. Kissinger, que le secrétaire d’État reviendrait dans quelques jours.
La vue israélienne sur le désengagement présentée par M. Kissinger au président Assad aujourd’hui est loin de ce que les Syriens considèrent comme une preuve tangible des intentions israéliennes de se retirer des zones occupées.
Les demandes minimales de la Syrie ont été décrites par des sources informées comme un retrait immédiat d’Israël d’El Qouneïtra, l’ancienne capitale du district du Golan, et de trois collines fortifiées surplombant la ville déserte. Les Syriens ont également insisté pour qu’Israël s’engage à se retirer de l’ensemble du territoire du Golan dans un délai spécifié.
Des sources syriennes ont parlé ici cette semaine de la nécessité d’une garantie conjointe des États-Unis et de l’Union soviétique pour que ce retrait soit effectué.