Hier à Damas, les réunions américano-syriennes sur les propositions américaines concernant la situation au Moyen-Orient et la crise libanaise ont continué. Cependant, des signes laissent penser que ces négociations rencontrent un blocage en ce qui concerne le côté libanais.
Cela dit, cela n’implique pas un arrêt des efforts en cours pour créer un environnement répondant aux exigences minimales des prochaines élections présidentielles au Liban, qui sont l’objectif principal de ces négociations. Dans le cadre de ces efforts, Al-Diyar a appris de sources politiques étendues qu’une réunion aura lieu dans les prochaines 24 heures avec la participation de M. Richard Murphy, Secrétaire d’État adjoint américain aux affaires du Moyen-Orient, de Mme April Glaspie, représentante du Département d’État américain, et de l’équipe au pouvoir. Les sources n’ont pas révélé le lieu de la réunion.
Hier, Murphy a tenu une deuxième série d’entretiens à Damas avec le Vice-Président syrien, M. Abdel Halim Khaddam, en présence de Glaspie et du Vice-Ministre syrien des Affaires étrangères, M. Youssef Shakour. Bien qu’un blocage interne attende de plus amples informations sur cette nouvelle série de discussions, les cercles diplomatiques n’ont pas été écartés.
Ces cercles ont appris l’évolution des discussions sur les documents de réforme, les réponses mutuelles et les observations, ce qui pourrait entraîner un changement dans le niveau et le format des pourparlers. La formation d’un comité d’experts représentant les équipes libanaises et syriennes, avec la présence d’un représentant américain, est envisagée pour discuter des détails. Ces sources indiquent qu’un tel comité signifierait la reprise de négociations directes entre le gouvernement libanais et Damas, sur la base de l’échec de la médiation actuelle pour résoudre les différends sur les questions de réforme proposées. Les mêmes sources n’excluent pas la possibilité que ce comité débouche sur la formation d’un comité sur le terrain dans les prochains mois pour mettre en œuvre des arrangements sur le terrain. Cela pourrait potentiellement créer une percée renforçant le cessez-le-feu existant et favorisant un environnement propice à la tenue des élections présidentielles à temps et de manière normale.