Le grand point d’interrogation concerne la position que prendra la Syrie en cas d’accord entre Israël et le Liban. les observateurs supposent que les contacts américano-syriens se déroulent discrètement depuis un certain temps et que Shultz a des raisons de croire, ou du moins d'espérer, que les Syriens accepteront de retirer leurs forces du Liban une fois qu'un accord sera conclu pour que les Israéliens le fassent. le même.
Shultz s'attend à être à Damas ce vendredi. Une invitation officielle lui a été transmise par l'intermédiaire de l'ambassadeur des États-Unis sur place. Pendant ce temps, les responsables américains accompagnant Shultz sont réticents à commenter les déclarations dures du président Hafez Assad et du ministre syrien des Affaires étrangères Abdel Khalim Khaddam ces deux derniers jours.
Assad a averti publiquement hier, après avoir rencontré le ministre libanais des Affaires étrangères Elie Salem, que la Syrie s’opposerait à « tout gain qu’Israël tente d’obtenir » dans ses négociations avec le Liban. Il a exhorté les Libanais à rester fermes face aux exigences d’Israël et à « imposer un retrait israélien sans aucun préjudice à la liberté et à la souveraineté (du Liban) ».
Khaddam a déclaré que « tout gain israélien au Liban entraînera le maintien des troupes syriennes au Liban jusqu’à ce que ces gains cessent d’exister ».
Shultz espère évidemment avoir en main un accord entre Jérusalem et Beyrouth avant de se rendre à Damas. Les responsables américains ont clairement indiqué hier soir qu'il était déterminé à mener à bien sa mission et qu'il retournerait au Moyen-Orient si nécessaire après avoir assisté à une réunion de l'OTAN à Paris dimanche et lundi prochains.