Une réunion à Bkerké réunit Chamoun, Khaddam, Pierre Gemayel et Hikma Al-Shihabi

publisher: الأنوار Al Anwar

Publishing date: 1975-09-24

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp
La résidence patriarcale de Bkerke a été le théâtre d’une activité intense hier, marquée par la réunion générale présidée par Sa Béatitude le Patriarche Khreish et à laquelle ont assisté les chefs des partis politiques, les blocs parlementaires maronites et les supérieurs des ordres religieux.

De plus, plusieurs réunions secondaires ont eu lieu, auxquelles ont assisté le ministre syrien des Affaires étrangères, M. Abdel Halim Khaddam, le chef d’état-major syrien, le général Hikmat al-Shihabi, l’ancien président Camille Chamoun, et le Cheikh Pierre Gemayel.

Outre la déclaration émise après la réunion et les remarques du ministre Khaddam soulignant que les efforts se concentrent sur l’élimination de tous les signes de désaccord entre frères, il y a eu aussi des « résolutions secrètes ». Il a été rapporté que celles-ci incluaient la réalisation par le Patriarche de visites extérieures et la formation d’un comité de coordination pour assurer la mise en œuvre des dispositions de la déclaration visant à unifier les positions, créant ainsi une direction politique unifiée.

Les sources parmi les participants ont mentionné que le Patriarche Khreish a souligné l’unité du Liban, en déclarant : « Nous parlons d’une nation, pas de division. Lorsque nous discutons des affaires nationales et des questions de destin, nous devons tous mettre de côté les questions politiques et les disputes personnelles. »

Les discussions de M. Khaddam avec Sa Béatitude le Patriarche ont couvert les décisions qui pourraient émerger de la réunion de Bkerke. M. Khaddam a exprimé son espoir que les participants laisseraient place à une médiation continue et à des efforts en faveur d’une solution politique dans les décisions qu’ils prendront.

Lorsque Khaddam a quitté la résidence patriarcale, les journalistes lui ont demandé des informations sur la médiation qu’il menait entre les Libanais et les Palestiniens, les résultats de ses contacts concernant le conflit en cours, et si la partition était une solution.

Il a répondu : « Je n’ai trouvé aucune indication de la part des parties avec lesquelles j’ai parlé que cette solution soit envisagée. Tout le monde a souligné la nécessité d’excellentes relations entre les frères et de travailler à éliminer tous les signes des disputes existantes entre les différentes parties. »

Journaliste : « Il y a des zones d’occupation au Liban qui échappent au contrôle de l’État. »

Khaddam : « Où ? »

Journaliste : « Tripoli et Sidon. »

Khaddam : « Cette déclaration vise à semer la confusion et à attiser la division, et elle provient certainement d’Israël. »

Journaliste : « Ne pensez-vous pas que les Palestiniens se sont engagés dans le jeu de la division du Liban (Chypre libanaise) ? »

Khaddam : « La résistance palestinienne est la révolution arabe la plus noble et la plus sacrée car elle représente les aspirations du peuple palestinien opprimé et déplacé à restaurer ses droits nationaux. Par conséquent, ceux qui font de telles déclarations sont des ennemis des Arabes et ennemis de la cause palestinienne. Nous n’avons pas observé de dirigeant palestinien ou non-dirigeant exprimant un désir pour une telle vue. »

Journaliste : « Il y a des factions qui n’ont pas été disciplinées après la décision de cessez-le-feu. Quel est votre avis sur ce sujet ? »

Khaddam : « Toutes les factions ont été disciplinées hier. S’il y a eu quelques tirs ici ou là, ils provenaient d’individus, non de groupes. Ces individus ont encore les nerfs tendus, et nous devons réduire cette tension et travailler à restaurer des conditions normales et éliminer la tension car sa persistance est la cause des explosions, et les explosions mènent à la destruction du Liban. »

Journaliste : « Avez-vous répété l’invitation pour que Sa Béatitude le Patriarche visite la Syrie ? »

Khaddam : « Oui, j’ai réitéré l’invitation. Le président Hafez Assad m’a chargé de renouveler l’invitation pour Sa Béatitude le Patriarche de visiter la Syrie, et Sa Béatitude est très respectée en Syrie. »

Journaliste : « Avez-vous atteint une compréhension partagée lors de vos réunions ? »

Khaddam : « Nous avons atteint des convictions partagées, et toutes les parties doivent travailler avec sérieux et sincérité. Je vais transmettre tout cela aux autres parties. »

À 10h15, le ministre Khaddam et le général al-Shihabi ont quitté la résidence patriarcale après avoir été chaleureusement salués par Sa Béatitude le Patriarche Khreish. Ils ont embarqué dans un hélicoptère qui les avait amenés depuis le ministère de la Défense le matin.

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Articles Récents


Les mémoires de Khaddam… « lettres d’amour et de menaces » entre Reagan et Assad… L’Amérique se retire du Liban, Israël se retire et la Syrie « est isolée »

2024-10-28

Damas libère le pilote américain au milieu des tournées en navette de l’envoyé de la Maison Blanche Rumsfeld… et Washington déjoue une visite secrète de Hikmat Al-Shihabi Au milieu des échanges militaires entre les États-Unis et la Syrie au Liban, la maladie du président Hafez al-Assad, les ambitions de pouvoir du colonel Rifaat et l’intensification […]

Les mémoires de Khaddam… un affrontement américano-syrien au Liban… et l’envoyé de Reagan demande une rencontre avec Rifaat al-Assad après que « Monsieur le Président » soit tombé malade

2024-10-27

Khaddam menace l’ambassadeur de Washington d’une « expulsion immédiate »… et d’un échange de bombardements syro-américains Le président Ronald Reagan a tenté de contenir la crise avec le président Hafez al-Assad après le bombardement des « Marines » et les tirs d’artillerie, en envoyant son envoyé spécial, Donald Rumsfeld, à Damas le 20 novembre 1983. Rumsfeld, ancien secrétaire à […]

Les mémoires de Khaddam… le bombardement des Marines avant le dialogue libanais de Genève… et l’Amérique accuse l’Iran de travailler « derrière les lignes » de la Syrie

2024-10-26

Washington accuse Téhéran d’être à l’origine des attentats de Beyrouth et reproche à Damas de « faciliter le rôle iranien » Robert McFarlane, adjoint au conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, est retourné à Damas le 7 septembre, réitérant les déclarations précédentes sur la nécessité d’un retrait syrien du Liban en parallèle avec le […]