Le document, daté du 25 novembre 2008 et émis par l’ambassade américaine à Amman, révèle que l’ancien président du Sénat jordanien, Zaid al-Rifai, a déclaré que le régime de Bashar al-Assad agit de manière plus tactique que stratégique.
Selon le document divulgué par le site « WikiLeaks » et traduit par « Amman Net » et « Habr », al-Rifai a cité l’ancien vice-président syrien Abdel-Halim Khaddam affirmant que la seule chose que Bashar a héritée de son père Hafez est l’acceptation que l’assassinat politique est la manière la plus appropriée de se débarrasser de ses concurrents.
Texte intégral :
ID du document : 08AMMAN3189
Sujet : Les responsables gouvernementaux jordaniens discutent du soutien, de la réforme, des Palestiniens et du Levant
Date : 25/11/2008
Source : Ambassade Amman
Classifié par l’ambassadeur Beecroft pour les raisons 1.4 (b) et (d)
Résumé : Le sous-secrétaire d’État adjoint aux Affaires du Proche-Orient, David Hale, qui était à Amman pour participer au Dialogue politique américano-jordanien (réf. A), a passé le 18 novembre dans des réunions séparées avec le roi Abdullah, le chef de la Cour royale Nasser Lozi, le ministre des Affaires étrangères Salah Bashir, le président du Sénat Zaid al-Rifai et la ministre de la Planification et de la Coopération internationale Suheir Al-Ali. Hale a exhorté ses interlocuteurs à évaluer les besoins des réfugiés irakiens comme préalable à la justification de la poursuite de l’assistance américaine sur cette question. Il a déclaré que l’administration actuelle remettra le processus de paix palestino-israélien en l’état. Fin du résumé.
Syrie, Liban et Iran
Al-Rifai a souligné que bien que les choses semblent se stabiliser au Liban, il n’y a eu aucun changement fondamental. Le Hezbollah détient les cartes gagnantes, et la Syrie n’abandonne pas ses efforts pour influencer la dynamique politique. Sa principale préoccupation était les élections à venir, où le Hezbollah devrait renforcer son pouvoir. Cela pourrait provenir de la force croissante des groupes chrétiens alliés au parti chiite, notamment à mesure que Michel Aoun gagne un fort soutien parmi la communauté maronite divisée. Le ministre des Affaires étrangères Al-Bashir a décrit les prochaines élections au Liban ce printemps comme « Lorsque nous saurons qui a gagné en mai dernier », faisant référence aux résultats des accords de Doha.
En ce qui concerne la Syrie, al-Rifai a déclaré que le régime de Bashar al-Assad agit plus tactiquement que stratégiquement, principalement parce que les Syriens « croient qu’ils gagnent ». Bashar attendait simplement la fin de l’administration Bush. L’ancien vice-président syrien (et leader du mouvement d’opposition, le Front de salut national) Abdel-Halim Khaddam a dit à al-Rifai que la seule chose que Bashar a héritée de son père Hafez est l’acceptation que l’assassinat politique est le moyen le plus approprié de se débarrasser de ses concurrents. (Note : Al-Rifai a spéculé sur le fait que le commandant des opérations militaires du Hezbollah, Imad Mughniyeh, et l’assistant à la sécurité présidentielle syrienne, le général de brigade Suleiman Mohammad, ont été ciblés par le régime dans une tentative d’éliminer toute personne liée à la mort de l’ancien président libanais Rafik Hariri. Al-Rifai a déclaré que si le tribunal est convoqué, il ne restera personne pour témoigner. Fin de la note).
Al-Rifai a mentionné qu’il pense que le dialogue avec l’Iran est bon mais finalement stérile. Il a déclaré que si les États-Unis, l’Union européenne et les pays arabes conviennent qu’il ne faut en aucun cas permettre à l’Iran d’obtenir des armes nucléaires, la force militaire est la seule option. Al-Rifai a déclaré : « Soit bombarder l’Iran, soit vivre avec la bombe iranienne. Les sanctions, les incitations et les punitions n’auront aucune importance. » Bien qu’Al-Rifai reconnaisse qu’une frappe militaire aur